Grand magasin - On connaît Ai Weiwei, artiste star dissident, pour son doigt d’honneur sur la place Tiananmen et son geste de destruction d’un vase Han précieux.
Tombé en disgrâce auprès des autorités chinoises après sa dénonciation des causes du séisme du Sichuan de 2008, arrêté, menacé, privé de passeport – jusqu’à l’été dernier –, le quinquagénaire incarne une forme de courage et de rébellion. On s’attendait donc moins à le voir poser pour un selfie auprès de Bernard Arnault, le pdg de LVMH, à l’occasion du vernissage mi-janvier de son exposition au Bon Marché, la première qu’il crée pour un grand magasin. Tapis rouge et carte blanche : s’inspirant du bestiaire fantastique du Shanhaijing d’où sont tirés de nombreux contes, Ai Weiwei a imaginé des créatures de bambou et papier de soie qui investissent l’espace avec une grande légèreté. Cette scénographie aérienne souligne la virtuosité d’un artiste plasticien qui est aussi architecte, photographe et vidéaste et maîtrise, faut-il s’en étonner, tous les codes de la modernité, y compris ceux du luxe (« Er Xi, air de jeux », jusqu’au 20 février 2016. Bon Marché Rive Gauche, 24, rue de Sèvres, Paris-7e).
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L’artiste Ai Weiwei plane au Bon Marché
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°688 du 1 mars 2016, avec le titre suivant : L’artiste Ai Weiwei plane au Bon Marché