Nous avons tous fréquenté avec plus ou moins de bonheur les buffets, chaises et tables de cuisine en Formica tant à la mode dans les années soixante et soixante-dix. Partant de cette matière « utilitaire » et un peu rétro, les éditions du Myope proposent aujourd’hui
des sacs à main pour le moins inédits.
Depuis leur création à l’automne 1994, les éditions du Myope se sont engagées dans une politique de détournement de matières (mousses, métaux) ou d’objets (ustensiles ludiques et ménagers) qui ne sont pas habituellement à l’honneur dans le monde des luminaires, des bijoux ou des accessoires de mode. Ainsi, la maison a commercialisé en 1995 un vase-ventouse en PVC, une collection de sacs-trapèzes dans des coloris très vifs, réalisés en Spontex enveloppé de feuilles en PVC. Pour sa nouvelle collection, elle vient de sortir un sac en partie composé d’une matière pour le moins insolite dans le monde de la mode : le Formica. Cette matière qui a été plus à l’honneur dans les cuisines de nos parents “branchés” en leur temps, ou sur les comptoirs des bistrots “rétro”, quitte ainsi un environnement utilitaire pour gagner un sphère plus personnelle. Pourtant, cette présence quelque peu inhabituelle ne dépareille pas le sac et fait écho aux incrustations de bois précieux plus conventionnels, à l’exemple de la ronce de noyer ou de l’acajou. Le Formica est en effet utilisé ici comme n’importe quelle matière plaquée sur un sac. Carré ou rectangulaire, cette plaque de matériau stratifié recouvert de résine artificielle est encadrée de cuir ou de baguettes dorées. Malgré cette hardiesse dans le choix des matériaux, la forme des sacs reste relativement simple, voire classique, puisque carrée.
Cette gamme, lancée ce mois-ci, sera complétée par un petit sac du soir en acajou. D’autres accessoires en Formica-palissandre devraient être prochainement déclinés.
Collection “Formica�?, les éditions du Myope, tél. 01 46 71 10 55 ; en vente chez “Au Diable et Moi�?, à Paris, et “Impulsion�?, à Nantes. Prix 1 875 F environ
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L’affaire est dans le sac
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°56 du 13 mars 1998, avec le titre suivant : L’affaire est dans le sac