La justice confirme l’annulation du permis de construire de la nouvelle Samaritaine

Le 5 décembre 2014, le rapporteur public avait demandé l’annulation en appel du jugement du 13 mai 2014 qui invalidait le permis de construire de la nouvelle Samaritaine au motif que le bâtiment projeté viendrait rompre avec l’homogénéité de la rue de Rivoli. Le délibéré rendu aujourd’hui -le 5 janvier 2015- par la cour administrative d’appel de Paris vient pourtant de confirmer le jugement de première instance: le bâtiment à la façade de verre aux ondulations verticales dessiné par l’agence SANAA ne devrait pas voir le jour dans sa configuration initiale, au grand dam de son commanditaire, la société LVMH, propriétaire de la Samaritaine. « La construction projetée (…) ne répond pas à l’obligation d’insertion dans le tissu urbain environnant prescrit par le (…) Plan Local d’Urbanisme de Paris », indique la décision de justice.

« Notre rôle s’arrête là. Aux architectes, qui ont tout le talent qu’on leur connaît, de présenter un projet compatible avec les dispositions du PLU », a déclaré Julien Lacaze, vice-président de la Société pour la Protection de Paysages et de l’Esthétique de la France (SPPEF) qui avait attaqué le permis de construire avec l’association SOS Paris. La Ville de Paris et la société LVMH ont décidé de se pourvoir en cassation.

Le chantier de démolition de la nouvelle Samaritaine le long de la rue de l’Arbre Sec, est donc stoppé. En octobre dernier, un sursis à exécution avait autorisé LVMH à reprendre les démolitions interrompues par le jugement du 13 mai. L’îlot encadré par la rue de Rivoli, la rue de l’Arbre Sec, la rue de la Monnaie et la rue Baillet a presque entièrement disparu, à l’exception notable d’un bâtiment pré-hausmanien marquant l’angle de la rue de Rivoli et de la rue de l’Arbre Sec. L’édifice étant entièrement enveloppé, il est cependant difficile d’en estimer l’état actuel.