Fait de briques et de verre comme l’ensemble de la Cité internationale, le nouveau bâtiment du Musée d’art contemporain (MAC) est plus fonctionnel que spectaculaire. Il a ouvert ses portes avec la biennale de Lyon, le 20 décembre.
LYON - Construit derrière une façade classée, due à un disciple de Tony Garnier, le nouvel édifice du MAC associe ce vestige à une belle enveloppe de terre cuite et de verre. Loin d’un quelconque “geste architectural”, Renzo Piano – co-auteur du Centre Pompidou – a privilégié “la mobilité et la flexibilité” souhaitées par Thierry Raspail, le conservateur.
Ce plateau technique, inséré dans le cadre prestigieux de la Cité internationale dessinée par Renzo Piano, se fondra dans l’ensemble des constructions. Pour l’instant, il demeure isolé, puisque le complexe de cinémas qui lui fera face et l’hôtel 4 étoiles qui le reliera au nouveau Palais des congrès, érigé lors de la première tranche de travaux, ne sont pas encore réalisés. Hybride à l’extérieur, mais très homogène à l’intérieur, il s’offre, accessible et ouvert, aux promeneurs du parc de la Tête d’or comme aux congressistes et aux hommes d’affaires.
Passé le dos d’âne sur lequel est juchée la billetterie, plusieurs accès mènent aux étages d’exposition, dont un escalier d’angle qui donne une vue fragmentée des alentours et un spectaculaire escalier de verre conduisant au premier étage. Sans murs porteurs, les trois niveaux sont immenses et modulables à volonté. Pour Renzo Piano, cette “machine dont les rouages sont totalement masqués” permettra d’exposer aussi bien des tableaux que de mettre en place les pièces gigantesques produites par le musée.
Avec son mur d’images bientôt connecté à la station de Vaise, ce nouveau musée devrait séduire par ses dimensions modestes et ses capacités de renouvellement. Car chaque exposition sera l’occasion de découvrir un nouveau parcours, et donc un nouveau bâtiment.
Surface totale : 6 300 m2
Surface d’exposition : 2 620 m2
Salle de conférence avec régie son et vidéo (100 m2), atelier jeune public (220 m2), salle de documentation (100 m2), librairie-boutique (60 m2), cafétéria avec terrasse sur le parc (100 m2).
Coût total : 86 millions de francs (Ville de Lyon 66, État 20).
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La fonction plutôt que le geste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°21 du 1 janvier 1996, avec le titre suivant : La fonction plutôt que le geste