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A Table

À la cantine des Franciscaines

Par Anne-Cécile Sanchez · L'ŒIL

Le 31 mars 2023 - 429 mots

Le Réfectoire - Deauville, ses plages, son casino, son hippodrome… et, depuis peu, son centre culturel hybride : les Franciscaines, installé dans un ancien orphelinat adossé à un couvent. 

L’histoire remonte à 2011, quand les sœurs décident de vendre – à la condition que le bel édifice XIXe, un des plus anciens de la commune, soit préservé par l’acquéreur. À la même époque, la veuve d’André Hambourg (1909-1999), peintre officiel de la Marine prisé des Américains, fait une importante donation à la ville. Celle-ci, sous l’impulsion de son maire, Philippe Augier, mûrit depuis 2005 l’idée d’ouvrir un complexe autour d’une médiathèque et d’une salle de spectacle. Les planètes s’alignent dans le ciel normand : dotée des quelques milliers d’œuvres de la donation Hambourg, la municipalité de Deauville décide de rajouter la fonction muséale à son projet initial et de le loger dans l’ancien monastère, qu’elle rachète. Réaménagé par l’agence d’architecture Moatti & Rivière, les Franciscaines ont ouvert à la faveur du déconfinement de mai 2021. Depuis, 320 000 visiteurs en ont franchi le seuil. Les Deauvillais ont le béguin pour les Franciscaines, les Parisiens le fréquentent assidûment le week-end, les entreprises louent la chapelle reconvertie en auditorium. Certains viennent uniquement pour consulter des ouvrages dans les espaces en libre accès, faire défiler les images de la collection sur des bornes numériques ou imprimer un objet en 3D au FabLab. Quelques-uns (un sur huit environ) s’aventurent jusqu’aux salles des expositions temporaires, qui méritent pourtant le détour.

Le bâtiment offre l’hospitalité d’une demeure familiale où l’on peut prendre ses aises, feuilleter la presse dans l’ancien cloître coiffé d’une canopée en nuage, visionner des vidéos ou s’attabler à la grande table d’hôtes du restaurant Le Réfectoire. Avec ses murs tapissés par les étagères d’une bibliothèque, la salle baignée de lumière naturelle abrite des centaines de livres. Le fonds des Franciscaines comporte 50 000 titres et il est en permanence actualisé. La carte du restaurant, elle, change en fonction des saisons et professe la recherche d’équilibre. La formule du jour ? Un velouté de potimarron aux billes de mozzarella, une généreuse volaille fermière en sauce, et un flan pâtissier pour terminer. Le tout arrive sur un plateau. Le tiède étant le nouvel horizon du goût, on ne va pas regretter que le plat refroidisse pendant que l’on consomme la soupe. D’autant que le flan maison, avec sa pâte feuilletée dorée et sa peau de lait caramélisée que l’on fend d’un coup de cuillère, révèle au moment du dessert le pouvoir émollient de sa crème. Un péché de gourmandise désormais encouragé dans ces lieux.

Restaurant Le Réfectoire,

145b, avenue de la République, Deauville (14). Du mardi au samedi, de 10h30 à 18h30. Brunch le dimanche. Ouvert les soirs de spectacle. Formule velouté, plat et dessert à 31 €.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°763 du 1 avril 2023, avec le titre suivant : À la cantine des Franciscaines

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