C’est l’histoire d’un jeune diplomate hondurien qui décide de mener une autre vie que la sienne. «”¯J’avais 40”¯ans et, sans être blasé, je crois que j’avais fait le tour de ce que je voulais faire dans les limites de mes fonctions”¯», raconte Juan Carlos Bendana-Pinel.
En 2008, c’est donc en diplomate défroqué à touffu carnet d’adresses que ce fondu d’art contemporain ouvre sa galerie à Paris. Au programme ? Jeter un pont entre deux cultures et deux publics, l’Europe et l’Amérique latine. Aux héros modernes cinétiques, comme aux suivants, les Ernesto Neto et autres Vik Muniz, labellisés internationaux, il préfère les débuts de carrière encore mal diffusés sur le Vieux Continent. Même chose lorsqu’il défriche les jeunes pousses françaises et leur fait bénéficier de ses réseaux de l’autre côté de l’Atlantique. Sans bruit, mais efficace.
« Mes parents, glisse le galeriste, achetaient en amateur. De l’art contemporain latino-américain essentiellement, mais ils m’ont surtout appris à ne jamais me précipiter. » Au père, obstétricien qui goûtait volontiers les conférences internationales, Bendana-Pinel doit le goût précoce des voyages. « Il me voyait médecin, ingénieur ou architecte, mais se méfiait de mon goût du politique », sourit-il. C’est finalement dans les pas d’un grand-père admiré et diplomate que le jeune homme construira une première vie, qui le mènera jusqu’à l’Unesco, comme représentant de son « petit pays », avant que l’art ne rattrape ce collectionneur précoce et, avec lui, l’envie d’entreprendre.
1968
Naissance au Honduras.
1995
Consultant auprès de l’Unesco
à Paris.
2004
Représentant de son pays par intérim à l’Unesco.
2008
Après une année sabbatique, il ouvre sa galerie Bendana Pinel Art Contemporain dans le quartier du Marais.
2012
Exposition « Pedro Motta, Matheus Rocha Pitta | What now”‰? ».
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Juan Carlos Bendana-Pinel : le passeur passionné
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°643 du 1 février 2012, avec le titre suivant : Juan Carlos Bendana-Pinel : le passeur passionné