Jean-Marc Avrilla

Enfant du Sud-Ouest, c’est à Bordeaux que Jean-Marc Avrilla fait ses classes. Un œil sur le présent, l’autre tourné vers l’histoire, il mène de concert études d’art médiéval et expériences au CAPC, temple bordelais de l’art contemporain. « Les cours dispensés à l’université s’arrêtaient au début du vingtième siècle ! », se souvient-il.
Au contact de Jean-Louis Froment qu’il assiste, le tout jeune homme se forge une solide connaissance de l’art américain. Plus qu’un choix de période, il fait alors un choix de méthode. « Accompagner les réflexions des artistes, partager la pensée en cours de création, faire aboutir un projet, justifie Avrilla. Au fond, j’ai fait le choix du faire, c’est en cela que je suis attaché à l’idée de création contemporaine. » Dix ans. Le temps de gagner ses galons de commissaire, d’y montrer Tony Oursler ou Matthew Barney et d’explorer les nouvelles technologies dans les pratiques artistiques contemporaines.
Monté à Paris, il tente d’ailleurs sa chance en montant une galerie en ligne pour des productions d’œuvres multimédia. Un relatif fiasco qui le fait sourire aujourd’hui. « Ça n’était pas le bon moment ! » Sa nomination l’année dernière à la direction de l’Espace de l’art concret à Mouans-Sartoux vient alors à point, qui le ramène enthousiaste à la production d’expositions temporaires, combinée à la gestion de la collection Gottfried Honegger pour laquelle il rêve déjà d’une diffusion ambitieuse.