Ne dites pas à sa famille que Georges Verney-Carron est dans l’art contemporain, elle le croit publicitaire.
Héritier d’un célèbre manufacturier de fusils de chasse, ce Stéphanois a acquis son indépendance en développant une agence de communication, et construit son identité en mettant l’art dans la rue. Ou, plus exactement, sous la rue.
Ce sexagénaire malicieux et madré a su convaincre en 1988 la mairie d’habiller les parkings lyonnais en art contemporain. D’entrée, le parc des Célestins, customisé par Daniel Buren, est une réussite saluée de tous et qui fixe un nouveau standard pour des lieux habituellement inhospitaliers. Aujourd’hui, il en est à son seizième parking et a inventé de fait un nouveau métier : producteur urbain artistique.
En surface, la liste de ses interventions ne cesse de s’allonger. Georges collectionne autant les métiers que l’art vivant. Enfant, il jouait à cache-cache dans le musée de Saint-Étienne. Alors, plus tard, il est devenu galeriste, créateur de musée (celui de Villeurbanne), scénographe, communiquant et même organisateur de salons. Opportuniste, il profite de la prochaine biennale de Lyon pour monter au même moment Docks Art Fair, une foire d’art actuel, sur le vaste site des Confluents. Il fanfaronne qu’il arrêtera de travailler à cent trente-cinq ans, et qu’il compte bien d’ici là apprendre un nouveau métier tous les dix ans. On a presque envie de le croire.
1943 Naissance à Saint-Étienne.
1972 Après son diplôme de l’ISC Paris, il crée une agence de communication à Lyon.
1975 Ouvre une galerie d’art avec Philipp Nelson.
1995 Producteur des fontaines de Buren (Lyon).
2005 Producteur de l’intervention de Spencer Tunick à Lyon et des Champs mécaniques de Vincent Leroy à la Nuit Blanche de Paris.
2007 Organise avec Olivier Houg le salon Dock Art Fair.
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Georges Verney-Carron
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°592 du 1 juin 2007, avec le titre suivant : Georges Verney-Carron
