Édouard François - Architecte, pour de vrai

L'ŒIL

Le 15 septembre 2011 - 251 mots

Édouard François n’ira pas à Versailles. L’architecte digère sa déception : il imaginait transformer la façade et les circulations du pavillon d’accueil dit pavillon Dufour, mais le chantier a finalement été remporté par Dominique Perrault.

Cette déconvenue ponctuelle n’empêche pas l’inventeur de la Tower Flower de poursuivre ses rêves de grandeur : avant l’été, il a fait moderniser son blason familial par une équipe de graphistes afin de le mettre au fronton de son agence, dont il souhaite faire « une maison d’architecture de luxe ». 

Depuis sa réhabilitation de l’hôtel Fouquet’s Barrière sur les Champs-Élysées en 2006, il est d’ailleurs en passe de devenir un habitué des palaces. Il vient de déposer le permis de construire d’un Relais & Châteaux sur la Côte d’Azur – « un cube blanc immaculé avec des balcons à balustres en titane découpé » – et conçoit pour LVMH l’hôtel Cheval Blanc qui devrait ouvrir en 2014 dans la partie de la Samaritaine qui fait face à la Seine. Les jardins d’hiver des chambres composeront, vus de l’extérieur, une mosaïque végétale et le toit planté sera accessible à la clientèle extérieure. C’est pour l’heure tout ce qu’il peut dire, pour ne pas trop déflorer le mystère.

Sa passion pour le vert intra-muros s’incarne également dans deux projets spectaculaires de tours de logements entièrement auréolées de végétation, l’une dans le 13e arrondissement parisien, l’autre à Nantes, toutes deux conçues avec le botaniste Claude Figureau. La devise de ses armoiries familiales ? « Pour de vrai ».

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°639 du 1 octobre 2011, avec le titre suivant : Édouard François - Architecte, pour de vrai

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