Découverte des plus anciens vestiges de la ville antique de Nea Paphos à Chypre

Les vestiges exhumés au début du mois d’avril lors d’une mission du Polish Centre of Mediterranean Archeology de l’Université de Varsovie sont les seuls datés de la fondation de la ville, il y a près de 2 400 ans (selon des sources écrites).

Les éléments architecturaux ont été découverts dans une des vastes et luxueuses maisons du quartier résidentiel de la cité, explorée depuis plus de trente ans dans le cadre d’un vaste programme de fouilles réalisé par le centre archéologique polonais depuis 1965. Ils donnent un aperçu de la tradition architecturale au sein de la frange la plus aisée de la population de Nea Paphos au tournant des IIIe et IVe siècles avant J.-C.

La plus ancienne strate de cette maison présente un sol en argile contrairement à celles des habitations plus récentes, datant du Ier et IIe siècles de notre ère, dont les sols sont en dalles de pierre ou en mosaïques. Les vestiges excavés ne permettent cependant pas de réaliser une reconstitution de l’habitation.

Paphos est un des sites archéologiques les plus importants de Chypre et classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Nea Paphos, ou la Nouvelle Paphos a été créée par le dernier roi de l’état indépendant chypriote de Paphos après que son ancienne résidence (la Vieille Paphos) a été privée de son accès au port. Le nouveau site est devenu un lieu de commerce maritime important à Chypre, le plus proche de la ville d’Alexandrie en Egypte. Si les Ptolémées ont contribué à l’expansion et au développement de la ville, la majorité des vestiges datent d’époques postérieures. D’après les scientifiques, seuls 10 % de la superficie de la ville de Nea Paphos auraient déjà été étudiés.