Douze ans après son attaque par un iconoclaste lituanien, la Danaé de Rembrandt sera de nouveau exposée dès le 14 octobre, au Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. Une date attendue avec impatience par les conservateurs du musée et les autorités politiques. Un long débat les avait en effet opposés sur la restauration.
SAINT-PÉTERSBOURG. Le 15 juin 1985, un déséquilibré pénètre dans le Musée de l’Ermitage et lacère à coups de couteau la Danaé de Rembrandt, avant de l’asperger de vitriol. On croit le chef-d’œuvre perdu : l’acide a complètement détruit la partie supérieure de la toile, et des coulures ont profondément endommagé sa partie inférieure (lire le JdA n° 26, juin 1996). Après une intervention d’urgence, les travaux sont longtemps retardés, la restauration devenant une véritable affaire politique opposant l’Ermitage au Parti communiste. Ce dernier exige en effet que les dégâts soient entièrement masqués. Le musée obtient finalement gain de cause. La toile, qui sera la pièce maîtresse d’une exposition d’un an sur "Le destin des chefs-d’œuvre de Rembrandt", est effectivement "peinte par Rembrandt, et non par le personnel du département de conservation de l’Ermitage", rassure un porte-parole du musée.
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Danaé restaurée
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°44 du 26 septembre 1997, avec le titre suivant : Danaé restaurée