Depuis le Salon de 1824, Paris n’a pas offert d’exposition personnelle à John Constable (1776-1837). Le Grand Palais réparera cet oubli dans deux ans, avec une originalité : Lucian Freud choisira les tableaux.
LONDRES (de notre correspondant) - “Je savais que Lucian Freud avait depuis longtemps une réelle passion pour Constable. Une fois sollicité, il a immédiatement accepté”, explique Andrea Rose, directeur des Arts visuels du British Council. “Constable est généralement exposé soit comme la quintessence de la peinture de paysage britannique, soit à travers une lecture marxiste de l’histoire de l’art. Pour échapper à cette alternative, j’ai pensé qu’un artiste serait le plus à même de sélectionner les œuvres”. La monographie, qui se tiendra d’octobre 2002 à janvier 2003, est co-organisée avec la Réunion des musées nationaux et le Louvre. Elle ne sera présentée qu’à Paris, en raison des difficultés à obtenir des prêts de longue durée. Freud a déjà rencontré de nombreux collectionneurs, et son choix pourrait offrir plusieurs tableaux absents de la rétrospective de 1991 à la Tate Gallery. Sans surprise, il a une prédilection pour les portraits, mais il a retenu aussi le Cheval sautant (1825) de la Royal Academy, qu’il qualifie de “peinture sans équivalent au monde”. Le petit-fils de Sigmund Freud, qui ne donne plus d’interview, fera exception pour le catalogue, qui comportera également des textes d’Olivier Meslay, conservateur au Louvre, et John Gage. Lucian Freud participe actuellement à une autre expérience : il crée une peinture à partir de la Maîtresse d’école de Chardin, car, comme vingt-trois autres artistes contemporains, il a été invité à interpréter une œuvre des collections de la National Gallery. Exposition à Londres à partir du 14 juin.
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Constable, le choix de Freud
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°98 du 4 février 2000, avec le titre suivant : Constable, le choix de Freud