Clément Chéroux - conservateur

La nouvelle a surpris tout le monde, tant le conservateur du Centre Pompidou fait partie du paysage photographique hexagonal, en particulier grâce à ses expositions marquantes, telle celle sur Henri Cartier-Bresson ou « Mémoire des camps », sa toute première, réalisée à 31 ans, et qui, au-delà de la polémique partisane, a marqué une avancée dans la réflexion de la photographie comme document historique. Quatre ans après Quentin Bajac, son prédécesseur engagé par le MoMA à New York pour diriger le département photo, Clément Chéroux traverse donc à son tour l’Atlantique après avoir contribué à la création de la Galerie de photographie au sein du Centre Pompidou et, dans la foulée, à celle du Groupe d’acquisition pour la photographie. Si le SFMoMA et le MoMA sont deux entités distinctes, et si Quentin Bajac « n’a pas œuvré à le débaucher du Centre Pompidou », précise Clément Chéroux, le binôme qu’ils ont formé au Mnam pendant six années riches en expositions importantes se reconstitue donc d’une autre manière. Clément Chéroux n’exclut par la réalisation d’expositions communes, y compris avec le Centre Pompidou. Mais si San Francisco constitue à partir de janvier 2017 son nouveau cadre de vie, l’exposition Josef Koudelka, les rétrospectives Walker Evans au Centre Pompidou et Éli Lotar qu’il signera au Jeu de Paume entre février et avril prochains constituent un départ en douceur.