Deux musées viennent s’intercaler dans le trio habituel : Amiens et Carnavalet. Ils ont en commun d’avoir augmenté leur fréquentation de plus de 10 %, et de présenter une collection qui traverse toutes les périodes de l’histoire de l’art. Les musées généralistes tirent en général mieux leur épingle du jeu dans ce classement thématique qui mesure leur attractivité à l’aide de 20 critères. Des collections plus diverses permettent de toucher un public plus large, d’exposer plus d’œuvres importantes, de multiplier les ouvrages sur le musée, ou d’organiser plus souvent des expositions.
C’est ce qui explique en partie la bonne fortune des musées de beaux-arts ou d’histoire des capitales régionales : Nantes (gagne 76 places), Rouen (3 places), Nancy (32 places), Bordeaux et bien d’autres. Un fonds large permet aussi de prêter des œuvres, un argument majeur pour qui veut organiser des expositions temporaires.
Toujours plus d’expositions temporaires
Car aujourd’hui, il ne suffit plus de donner à voir une collection permanente, si fournie soit-elle comme c’est le cas pour Carnavalet qui n’expose pas moins de 1 200 toiles et 250 sculptures. Il faut créer l’événement au moyen d’expositions temporaires. Les musées ont ainsi produit et montré en 2005 plus de 820 expositions, un chiffre cependant stable par rapport à 2004.
Toutes, loin de là, n’ont pas l’ampleur des expositions d’Orsay ou Beaubourg, seule la moitié fait l’objet d’un catalogue. Le problème réside dans la qualité d’exécution. Toujours à la recherche d’un euro pour boucler le budget, les conservateurs font l’impasse sur la promotion de leur exposition, comptant sur le bouche à oreille. Autant dire une bouteille à la mer dans l’offre sans cesse croissante des loisirs culturels.
Et pourtant les musées ne manquent pas d’atouts dans cette concurrence pour attirer les visiteurs, une concurrence qui les oppose non seulement entre eux (notamment à Paris avec ses nombreux sites), mais aussi aux autres loisirs que sont la télévision et Internet.
À commencer par une image forte et valorisante comme en témoigne le nombre accru de soirées privées organisées en leurs lieux : plus de 1 300. La Piscine de Roubaix a ainsi loué 103 fois ses espaces !
L’image d’un musée figé et qui se réduirait à une accumulation d’objets s’estompe progressivement au profit de celle d’un lieu certes statutaire voire sacralisé, mais où l’on aime se rendre plusieurs fois.
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Classement Attrait
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°582 du 1 juillet 2006, avec le titre suivant : Classement Attrait