Bruno Boudjelal - Portrait

C’est lors de ce périple que Bruno Boudjelal a découvert l’acte photographique, via le prêt par un ami d’un appareil photo. Lors du second voyage, son père retrouvera les siens après trente-cinq ans de silence avant de disparaître à nouveau. Depuis lors, la photo est pour Boudjelal « le moyen d’exprimer son rapport au monde ». Les salles de cinéma fréquentées très jeune, les films regardés à la télévision ont formé son œil et les voyages, le caractère qu’on lui connaît attentif, posé et bienveillant. Bien avant la photo, l’Algérie et l’Afrique qu’il a sillonnées du nord au sud, il y a eu en effet l’Asie arpentée notamment pour Terre d’aventure. Il n’y est pas retourné, le cœur  arrimé par des amitiés fortes au continent noir, à l’Algérie et à la banlieue parisienne. Soutenue très tôt par François Cheval et Christian Caujolle, l’approche visuelle de Bruno Boudjelal a été repérée très vite par des éditeurs dès sa première exposition à Arles en 2003. De La Martinière, d’Actes Sud puis de Steidl, ce fut finalement Autograph qui mena à bien son premier livre. Pour son second ouvrage, édité par Le Bec en l’air, Algérie clos, comme on ferme un livre ?, prix Nadar 2015, l’auteur exprime ce qui le lie à l’Algérie en dehors de sa famille dans un road movie envoûtant.