PARIS
Photographe - Depuis ses débuts, peu d’hommes ont posé pour elle. En près de quarante ans de carrière, Bettina Rheims dit ne l’avoir jamais recherché.
Certes, le portrait officiel du président de la République Jacques Chirac compte parmi ses plus prestigieux, mais son intérêt est ailleurs : « Dans ce que le corps des femmes, leur représentation raconte d’une situation, d’un état », précise-t-elle. Stripteaseuses de Pigalle (1980) a marqué le premier travail dans ce sens. Ses portraits de détenues ou des activistes de Femen développent aujourd’hui un tournant plus politique, bien que Bettina Rheims ait porté un intérêt régulier à la marge ou aux voix dissonantes et rebelles. Le choix de Gallimard de publier Détenues dans la prestigieuse Collection Blanche, réservée à la littérature, n’a pas été d’ailleurs sans la ravir. La carte blanche donnée par Stéphane Martin, président du Quai Branly, d’exposer dans l’Atelier Martine Aublet l’a obligée de son côté à plonger dans ses archives, à dévoiler son goût aussi pour les arts premiers. Avec la complicité de l’historien et critique d’art Philippe Dagen, des Polaroids inédits de célébrités côtoient une sélection resserrée de pièces de la collection du musée. Au 33e Festival international de mode et de photographie de Hyères, c’est tout un pan tout aussi inédit de séries de mode réalisées entre 1994 et 1997 pour le magazine américain Details que l’artiste révèle à la Villa Noailles. Coprésidente de cette édition, Bettina Rheims refeuillette ici quelques jolies pages d’un parcours qui rappelle ô combien elle n’a jamais voulu être tenue à un seul registre.
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Bettina Rheims - Photographe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°712 du 1 mai 2018, avec le titre suivant : Bettina Rheims - Photographe