« Anderson »: suite

PARIS - Après avoir découvert la véritable provenance de la mystérieuse collection qui avait totalisé 2,06 millions de livres sterling (19,4 millions de francs) le 2 mai 1997 à Londres (lire le JdA n° 54, 13 février), l’historien Herbert Molderings précise, dans un article du Monde daté du 23 mai, que le tribunal civil de Bâle est saisi au sujet de l’héritage d’Hildegard Kirchbach. Celle-ci est décédée à Bâle en 1995, dans une maison de retraite dirigée par Angelica Burdack. C’est cette dernière qui avait mis en vente les photographies sous le nom d’Helene Anderson, en affirmant qu’Hildegard Kirchbach les lui avait données “par amitié et gratitude” et “en exigeant que son nom ne soit pas mentionné”. Un avocat zurichois, Werner Staufacher, qui s’affirme héritier en s’appuyant sur un testament de 1993, est contesté par un industriel allemand, Eckbert von Bohlen und Halbach, qui se fonde sur deux actes. Un testament de 1975 prévoit la création d’une “Fondation Kurt Kirchbach” recevant la collection de photographies et les autres œuvres d’art du mari d’Hildegard pour les transmettre au Kunstmuseum de Bâle. Un second testament de 1991 charge expressément M. Bohlen und Halbach de transmettre les collections au musée bâlois. Le tribunal devrait se prononcer cet été. “Le gagnant de cette querelle de succession contestera certainement la validité du prétendu don à la directrice de la maison de retraite, écrit Herbert Molderings. Sotheby’s et les différents acquéreurs des photos seront confrontés à des questions juridiques complexes”.