MUNICH - Le tribunal administratif de Munich a confirmé le 23 mars la validité du testament de Cornelius Gurlitt.
Le Musée des beaux-arts de Berne (Suisse) pourra entrer en possession de l’héritage si la cousine de Cornelius Gurlitt, Uta Werner, ne fait pas appel de la décision.
La bataille des héritiers n’est cependant pas le seul brûlot de ce délicat dossier. Un article du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung a jeté de l’huile sur le feu concernant la restitution des biens spoliés. Près d’un an après le décès de Gurlitt, le journal regrette que la « taskforce » n’ait élucidé la provenance que de trois œuvres Les ayants droit légitimes attendent toujours les œuvres. Mais le quotidien révèle également que la taskforce n’a pas eu accès à 25 000 documents de première importance pour la recherche sur la provenance. Il s’agirait de photos d’œuvres, de correspondances commerciales ou de catalogues retrouvés au second domicile de Gurlitt à Salzbourg (Autriche).
La responsable de la taskforce, Ingeborg Berggreen-Merkel, a confirmé que la taskforce venait de recevoir dix-sept caisses de documents. Elle a regretté qu’ils lui aient été remis aussi tardivement. Elle a également rendu public un courrier de l’administrateur en charge de la succession Gurlitt, Stephan Brock. Celui-ci explique que ces documents étaient en possession d’un chercheur sur la provenance indépendant, engagé par Gurlitt de son vivant. Stephan Brock n’avait pas considéré comme prioritaire de les récupérer, estimant que Gurlitt avait fourni tous documents utiles au gouvernement après la signature d’un accord en avril 2014.
Les documents pertinents à la recherche pour la provenance seront publiés sur le nouveau site Web de la taskforce. La ministre de la Culture, Monika Grütters, a signalé que la taskforce passait sous la responsabilité du nouveau « Centre allemand des biens culturels spoliés », créé le 1er janvier 2015 à Magdebourg et opérationnel depuis le 1er avril. Elle a enfin annoncé que la taskforce avait identifié une quatrième œuvre spoliée par les nazis : La Seine vue du Pont-Neuf, au fond le Louvre de Camille Pissarro. Monika Grütters a déclaré être en contact avec l’héritière afin de restituer l’œuvre le plus rapidement possible.
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Affaire Gurlitt : 17 caisses
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°433 du 10 avril 2015, avec le titre suivant : Affaire Gurlitt : 17 caisses