Académie française : Pierre Bergé et Jean Clair (acte II)

Jeudi 22 mai, les immortels doivent procéder à un second vote pour la succession au siège de Bertrand Poirot-Delpech, décédé en novembre 2006. Un premier vote, le 7 février dernier, s’était conclu par une élection blanche, aucun des deux candidats, Pierre Bergé et Jean Clair, n’ayant réuni suffisamment de voix.

L’industriel et mécène Pierre Bergé, 77 ans, a fondé et dirigé plusieurs sociétés et institutions dans le domaine des arts et de la mode. Il a notamment participé à la création de la maison Yves Saint Laurent en 1962 et de la fondation Pierre Bergé-Saint-Laurent en 2002. En 1988, il est aussi nommé directeur de l’Opéra Bastille, après avoir soutenu la campagne présidentielle de François Mitterrand. Militant de la cause homosexuelle, il soutient la lutte contre le sida, par le biais de l’association Act-Up Paris, et est président de Sidaction depuis 1996. Il possède également une maison de vente.

Le second candidat, Jean Clair, 67 ans, est Conservateur général du patrimoine. Ancien élève de l’historien d’art André Chastel et du philosophe Jean Grenier, il a d’abord été rédacteur en chef des Chroniques de l’Art Vivant de 1970 à 1975 et professeur à l’Ecole du Louvre. Il a aussi été conservateur des musées de France au Musée d’art moderne puis au Centre Pompidou. Gérard Régnier, de son vrai nom, a enfin été nommé directeur en 1989 du musée Picasso de Paris, jusqu’en 2005.

Un troisième candidat, le journaliste et écrivain Daniel Rondeau, avait préféré se désister.
L’Académie française compte cinq sièges vacants, ceux de Henri Troyat, Alain Robbe-Grillet, du cardinal Jean-Marie Lustiger, de l’ancien Premier ministre Pierre Messmer et enfin de Bertrand Poirot-Delpech.