PEKIN (CHINE) [02.03.09] – Un collectionneur chinois déclare avoir acheté les deux bronzes lors de la vente Yves Saint Laurent / Pierre Bergé, le 25 février 2009, mais ne pas pouvoir verser la somme.
L’acheteur des deux bronzes chinois s’est fait connaître ce week-end. Mais, nouveau coup de théâtre dans l’affaire qui oppose la Chine à Christie’s, ce nouvel acteur affirme ne pas pouvoir payer, selon l’AFP. L’acheteur, Cai Mingchao, qui dirige une maison d’enchères à Xiamen, en Chine, a déclaré : « Je crois que n’importe quel Chinois se serait levé à ce moment précis. J’essaie de tout faire pour faire face à mes responsabilités. […] Mais je dois souligner que l’argent ne peut pas être versé ». Les deux têtes ont été adjugées le 25 février 2009 pour 31.490.000 euros (frais compris).
On ne sait pas si Cai Mingchao, collectionneur d’art antique bien connu du marché de l’art, ne paye pas par principe, ou parce qu’il est insolvable ; on s’étonne d’ailleurs que Christie’s n’ait pas demandé de caution. En cas d’insolvabilité, les objets seront obligatoirement remis en vente. Cependant, qui achètera ces bronzes tant désirés par les Chinois ? Le site Chine Nouvelle laisse pourtant entendre que l’argent pourrait encore être versé, puisqu’on est toujours dans la période de paiement. Sur le site Internet de Christie’s, il est en effet écrit que l’acheteur dispose de sept jours pour verser l’argent.
Rappelons que le 27 février dernier, des avocats Chinois déclaraient chercher à identifier le ou les acheteurs des deux bronzes pillés en 1860 par les troupes franco-britanniques au Palais d’été de Pékin, après l’échec de la tentative d’annulation de leur vente par Christie’s. Ils voulaient négocier le retour des œuvres en Chine ou, à défaut, poursuivre l’acheteur en justice. D’autres avocats Chinois ont prévu de porter plainte séparément contre Christie’s et Pierre Bergé en Chine et en France, pour avoir contredit les conventions internationales en matière de biens culturels. En cette période de tension diplomatique et économique entre la France et la Chine, les enjeux de cette affaire semblent décidément dépasser le strict cadre du marché de l’art.
Légende photo : Tête de lapin et tête de rat en bronze provenant de la fontaine zodiacale du Palais d'Eté de l'Empereur Qianlong (Yuanming Yuan) Chine, Dynastie Qing, Epoque Qianlong (1736-1795) - © photo : christie’s
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Vente Saint Laurent / Bergé : l’acquéreur des deux bronzes chinois dit ne pas pouvoir payer
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