Sotheby’s poursuit deux enchérisseurs chinois pour non-paiement

Wei Qifang, l’acheteur d’un encensoir et de son couvercle de la Dynastie Qing d’une valeur d’environ 75 000 euros lors de la vente du 8 octobre 2009 rechigne à payer « en dépit des réclamations répétées » a indiqué la maison de vente dans un document adressé à la Cour Suprême de Hong Kong. Le second accusé, Ye Junming, qui a acquis cinq peintures à l’encre et l’huile lors de la vente du 5 octobre 2009, ne s’est toujours pas acquitté de la somme de plus de 120 000 euros.

« Nous ne pouvons pas laisser les gens enchérir lors de nos ventes et disparaître sans payer » déclara M. Ching lors d’une interview téléphonique. Si les accusés ne répondent pas à la décision de l’administration, Sotheby’s était prêt à demander l’application du jugement en Chine continentale dans le cas où ils penseraient que « le long bras de la législation de Hong Kong ne pourrait pas les atteindre » a-t-il ajouté. « Nous voulons faire passer le message suivant : quiconque achète lors de nos ventes et ne paie passera poursuivi en justice » a déclaré M. Ching.

Hong Kong fonctionne sous un système judiciaire distinct de celui du reste de la République populaire de Chine dans le cadre du principe « un pays, deux système ».

Hong Kong est la troisième grande place du marché de l’art après New York et Londres et un grand débouché pour le commerce des antiquités chinoise.

Les acheteurs chinois occupent une place de plus en plus importante dans les ventes organisées à Hong Kong depuis 2009 supplantant ainsi les Américains. Selon Sotheby’s, les collectionneurs chinois représentent en 2009 plus de 60% des enchérisseurs et acheteurs.