Tour Triangle : le nouveau projet « pas suffisant » pour Goujon (UMP)

"Cela va dans le sens qu'on demandait" mais "ce n'est pas suffisant", a affirmé à l'AFP M. Goujon en marge du Conseil de Paris.

"C'est un pas dans la bonne direction, mais qui ne justifie pas un changement de vote" du groupe UMP, a-t-il poursuivi.

Le groupe UMP a uni en novembre sa voix à celle du centre et des écologistes pour rejeter le projet de tour Triangle défendu par la mairie de Paris. Certains élus de la droite et du centre avaient moins critiqué l'enveloppe architecturale de la Tour que son contenu - des "bureaux en blanc".

Le groupe Unibail-Rodamco a depuis remis l'ouvrage sur le métier et inséré de nouveaux éléments dans le projet, dont un hôtel.

Interrogé sur le sujet mardi, l'adjoint au maire de Paris en charge de l'Urbanisme, Jean-Louis Missika (apparenté PS), a affirmé que le projet pourrait revenir devant le Conseil de Paris "avant la fin de l'année civile".
Il avait dans un premier temps parlé du mois de mars puis du mois de juin.

Quant au maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), elle espère toujours un vote favorable sur ce projet phare de sa mandature, grâce aux votes positifs de certains élus UMP. Mme Hidalgo a notamment cité les noms des maires du IXe et du XVIIe, Delphine Bürkli et Brigitte Kuster, au cours d'un déjeuner avec la presse.

Mme Kuster a vivement réagi auprès de l'AFP pour démentir cette assertion. "Je ne savais pas que Mme Hidalgo était mon petit télégraphiste. J'ai une position très claire: je ne suis pas contre les immeubles de grande hauteur mais concernant la tour Triangle je n'ai pas changé d'avis et je suis donc en phase avec mon groupe et le maire du XVe arrondissement".

"Il n'y a pas une feuille de papier entre la position de Philippe Goujon et la mienne", a de son côté affirmé Delphine Bürkli.

Unibail-Rodamco doit présenter en détail son projet aux différents groupes politiques à partir de la semaine prochaine, a précisé à l'AFP un porte-parole, selon qui seules des "pistes" ont été évoquées avec M. Goujon.