Le Musée d’art contemporain de Montréal à la recherche de mécènes privés

Le plan d’agrandissement du MAC prévoit un budget de 88 millions de dollars canadiens (67 millions d’euros). Christine Saint-Pierre, ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine de la province du Québec, a rejeté la demande du musée qui espérait que la province garantirait 82 % du financement. La ministre reconnaît cependant la nécessité pour l’établissement de s’agrandir ; elle engage le MAC à réétudier le devis et à diviser le montant en trois parts égales qui seront prises en charge par l’État, par la province fédérale de Québec et par le mécénat privé.

Les responsables du MAC recherchent donc à présent des financements privés qui apporteraient 30 millions de dollars canadiens (22,8 millions d’euros). « Le musée est l’une des grandes institutions d’art contemporain au Canada. Je pense qu’on peut attirer quelqu’un qui sera emballé par ce projet » explique, confiant, le président du conseil d’administration du MAC, François Dufresne, à LaPresse.ca.

Il est certain de trouver « des organisations, des entreprises, des hommes et des femmes qui ont des ressources, pour faire une bonne partie du chemin et atteindre un tiers du financement ». Bien qu’aucun ne se soit encore manifesté, les mécènes montréalais ont déjà fait leurs preuves. En 2010, le Musée des beaux-arts de Montréal avait bénéficié des faveurs de la famille Bourgie et en 2011, Pierre Lassonde offrait 10 millions de dollars canadiens (7,6 millions d’euros) au Musée national des beaux-arts du Québec.

Fondé en 1964 par le gouvernement du Québec, le MAC est installé depuis 1992 près de la Place des Arts à Montréal. Sa collection s’élève à près de 8 000 œuvres, mais actuellement, la surface d’exposition restreinte en limite l’accrochage à seulement 1,5 % ; les travaux d’agrandissement devraient rendre accessibles au public 8 % des réserves.