Le patron de Tod’s menace d’annuler sa participation à la rénovation du Colisée

L’affaire est née d’une plainte d’un syndicat d’employés du monument qui accuse le groupe Tod’s de vouloir exploiter l’édifice à des fins commerciales et d’y apposer ses publicités. Les détracteurs reprochent aussi à la ville d’avoir vendu les droits d’exploitation de l’image du Colisée. Ils dénoncent également la rapidité avec laquelle le contrat a été signé, ne laissant pas l’occasion aux entreprises rivales de surenchérir sur l’offre de la marque de luxe.

Le parquet de Rome, la Cour des Comptes et le tribunal administratif du Latium ont donc été saisis pour étudier le contrat. Della Valle affirme qu’il n’a pas l’intention de faire une utilisation commerciale du monument, précisant que « le Colisée appartient à tous les Italiens » et qu’il ne fait partie de ce projet que « pour le bien du pays ». Le ministre de la Culture italien, Lorenzo Ornaghi, est convaincu de « l’issue positive » de l’affaire ; Della Valle a annoncé lors d’une conférence de presse : « mon intention première était d’annuler le projet, mais nous avons décidé d’attendre un peu, le temps que les autorités compétentes fassent leur vérifications ».

Cette nouvelle controverse risque de retarder encore le début des travaux prévu pour mars. Della Valle souligne l’urgence de la situation : « le Colisée a besoin d’une intervention profonde et rapide ». Si le patron italien devait se retirer du projet, 25 millions d’euros partiraient avec lui.