ROME / ITALIE
ROME (ITALIE) [11.01.12] – Il y a 2 000 ans, le Colisée était le théâtre de batailles de gladiateurs ; aujourd’hui ce sont les membres de l’Association des restaurateurs-conservateurs d’Italie qui se sont mobilisés contre les autorités en charge de la restauration du monument antique. Mais le Conseil d’État ne leur a pas donné raison.
Carla Tomasi, la présidente de l’Association des restaurateurs-conservateurs d’Italie, affirme que l’Italie possède les meilleurs restaurateurs du monde, mais que l’État leur fait préjudice en faisant appel à des entreprises non expérimentées. Elle reproche aux administrateurs du Colisée d’avoir écarté la profession en faveur d’ouvriers non-spécialistes, faisant courir au monument, emblème de Rome et de l’Italie, le risque de dommages irréparables.
De son côté, la directrice du Colisée, Rossella Rea, assure que les ouvriers employés sont spécialisés dans la restauration d’architecture. Elle précise également que les rapports d’effondrement du monument sont exagérés, parlant de « psychose ».
Malgré les revendications de l’association, le Conseil d’État a tranché fin décembre 2011. La loi italienne stipule que les restaurateurs sont en charge de la réhabilitation des objets d’art (statues, céramiques, mosaïques), mais pas des bâtiments.
Les travaux, déjà retardés, débuteront en mars pour une durée de 2 à 3 ans. Nettoyage des façades, restauration des chambres souterraines et des galeries, déplacement de la billetterie à l’extérieur de l’édifice... Avec une enveloppe de plus de 25 millions d’euros, c’est un Colisée toiletté qui devrait s’offrir au public dans le centre de Rome.
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Polémique autour de la rénovation du Colisée
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Abonnez-vous dès 1 €Le Colisée de Rome - © photo Jimmy Walker - 2002 - Licence CC BY-SA 2.0