Un colloque au Caire établit les bases d’une archéologie centrée sur l’environnement

200 chercheurs dont des archéologues, des géographes et des paléobotanistes se sont réunis au Caire du 19 au 21 septembre 2010 afin de débattre d’une nouvelle conception de l’archéologie : la géoarchéologie. Ce colloque, le premier du genre en Egypte, est organisé par l’IFAO (Institut Français d’Archéologie Orientale) et le CSA (Conseil Suprême des Antiquité égyptien). D’après les organisateurs, cette nouvelle approche privilégie l’étude de l’interaction « entre l’homme et son environnement » afin de « connaître les adaptations passées face à la nature, pour tenter d’en tirer des leçons pour l’avenir ». Les objectifs de la géoarchéologie se distinguent donc clairement de l’étude archéologique classique, et surtout l’égyptologie, qui depuis plus de deux siècles se concentre sur l’analyse esthétique et historique des vestiges.

Ce colloque a permis d’envisager les monuments de l’ancienne Egypte sous un jour nouveau. Les chercheurs ont notamment présenté une étude menée sur les procédés utilisés par les bâtisseurs pour de lutter contre les risques naturels comme les tremblements de terre et les inondations. Ils ont entre autre accrédité l’hypothèse selon laquelle les temples de Karnak étaient autrefois entourés par les eaux du Nil. Les promoteurs de la géoarchéologie soulignent que par cette nouvelle approche l’étude des monuments et des paysages fournit également des indices pour lutter contre les menaces environnementales actuelles et futures.