La foire SLICK jette l’éponge pour sa 11e édition

Tantôt frappé par « le contexte morose », tantôt « le risque terroriste », tantôt « la perception d’éloignement », le secteur de l’art contemporain subit de plus en plus d’annulations d’évènement, parfois à quelques semaines seulement du jour J. L’annulation de la 11e édition de la foire SLICK, plutôt tournée vers la scène artistique émergente, est la dernière à témoigner de cette situation. Ses co-fondateurs Johan Tamer Morael et Aude de Bourbon Parme, s’en expliquent en invoquant « la conjoncture actuelle », manière de dire qu’ils n’ont pas réussi à recruter suffisamment de galeries.

Créée en 2006, la foire SLICK avait confié en début d’année à Julie Crenn la direction artistique. Avec l’arrivée de la commissaire d’exposition connue pour ses recherches sur les pratiques féministes et postcoloniales, SLICK devait devenir « la » foire d’art contemporain dédiée exclusivement à la scène artistique française et affichait fièrement une nouvelle identité sous le nom de « French Scene Art Fair ». Une direction qui devait redonner du caractère à la manifestation, qui souffrait d’un positionnement flottant et de l’inégalité de son offre artistique. Slick n’a pas su tirer parti de la disparition d’Officielle organisée par la FIAC jusqu’en 2014. Une part de marché sans doute mieux exploitée par Paris Internationale (19 – 23 octobre), dont l’entrée sur scène dans un hôtel particulier désaffecté du 16e arrondissement a été particulièrement remarquée.

En juillet 2016, c’était CPCT Arts&Events qui arrêtait subitement l’organisation de la « pop-up art-fair ALTERNATIVE » qui devait se dérouler du 17 au 22 octobre 2016 en invoquant également « un contexte morose ».