ROME (ITALIE) [06.09.16] – L’artiste italien Emilio Prini, associé au mouvement de l’Arte Povera est décédé à Rome le 1er septembre 2016. Il a été exposé dans les plus grands musées du monde.
Emilio Prini, membre fondateur de l’Arte Povera dans les années 60, est décédé jeudi 1er septembre à l’âge de 73 ans rapporte Artforum. Il utilisait la photographie, le son et l’écriture « pour défier la perception et l’expérience du regardeur », peut-on lire sur le sitede la galerie londonienne Sprovieri, où l’artiste a été exposé en 2012 aux côtés de Giovanni Anselmo, Janis Kounellis et Giuseppe Penone. « En soulignant des éléments particuliers, [son travail] révèle souvent la relation entre réalité et sa reproduction ».
Né en 1943 à Stresa dans le Piémont, Emilio Prini n’a jamais voulu s’enfermer dans un mouvement artistique, une démarche propre à l’Arte Povera. Privilégiant le processus de création à l’objet matériel fini, il explorait le sens de l’intention, de la pratique, de la reproduction, de la documentation : « Je n’ai pas de programme, je cherche à tâtons mon chemin […] » disait-il. Défiant toute catégorisation, refusant de s’adapter aux codes, il a néanmoins laissé une trace dans le développement de l’Arte Povera, terme pour la première fois utilisé par Germano Celant en septembre 1967.
Il a participé à de nombreuses expositions, parmi lesquelles : « Op Losse Schroeven », au Stedelijk Museum (1969) ; « When Attitudes Become Form » à la Kunsthalle de Berne (1969) ; « Information » au MoMA de New York (1970) ; « Fermi in Dogana » au Musée d’Art Moderne de Strasbourg (1995), à la Documenta X (1997).
A l’occasion de l’exposition de la Tate « Du zéro à l’infini : Arte Povera 1962-72 » (2011), conçue en partenariat avec le Walker Art Center de Minneapolis, ses œuvres étaient montrées aux côtés de celles des autres membres fondateurs du mouvement. Au Kunstmuseum de Bâle, Emilio Prini était exposé à l’occasion de l’exposition « Arte Povera. The Great Awakening » en 2012. L’artiste participait également à l’exposition « Un art pauvre », visible au Centre Pompidou jusqu'au 29 août dernier.
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L’Arte Povera perd un de ses artistes
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Abonnez-vous dès 1 €Affiche pour l'exposition « Emilio Prini », du 26 avril au 25 mai 1979, à la Galerie Pio Monti, Rome. Courtesy Galerie Pio Monti, Rome
Emilio Prini, Fermacarte (presse-papier), 1968 : photographies empilées, en noir et blanc, dépeignant l'artiste dans des actions quotidiennes (tels que sauter, marcher dans la rue, dans des escaliers, etc.) avec par-dessus, utilisés comme presse-papier, des morceaux de plomb égalant son propre poids.