Jessica Morgan à la tête de la DIA Art Foundation

La tâche ne sera pas facile pour Jessica Morgan, précédemment commissaire d’exposition à la Tate Modern (Londres). Sa nomination à la direction de la DIA Art Foundation survient à un moment critique dans l’histoire de l’institution.

L’essentiel de la collection de la DIA - des œuvres d’art minimalistes et conceptuelles des années 60 et 70 – est abrité à Beacon, une localité dans l’Etat de New York. Mais depuis plusieurs années, la DIA cherche à récolter des fonds pour revenir sur sa terre d’origine : le quartier de Chelsea, à Manhattan. Problème : depuis que l’institution a quitté les lieux en 2004, les prix de l’immobilier se sont envolés sur l’île. Et l’institution ne brille pas par ses finances. En juin 2011, Philippe Vergne avait néanmoins réussi à mener le projet de délocalisation des locaux sur les rails.

Nathalie de Gunzburg, présidente du Conseil d’administration, a assuré au New York Times que 60% des fonds avaient été récoltés pour l’acquisition d’un nouveau bâtiment à Chelsea. Les choses avaient néanmoins stagné après le départ de Philippe Vergne au début de l’année. Charles Wright (directeur de l’institution entre 1985 et 1994) avait alors été désigné comme directeur intérim.

Le Conseil voit en Jessica Morgan le « leadership » nécessaire pour sortir l’institution de l’impasse. Le défi majeur consistera à réintégrer la DIA au sein de Manhattan, dans un environnement très dense en matière d’art contemporain. Le Whitney prévoit d’ouvrir un espace proche du lieu où projette de s’installer DIA. Concernant les collections, la nouvelle directrice a déjà affirmé qu’il était vital pour l’institution de maintenir des liens avec les artistes vivants et que les collections ne pouvaient pas se reposer sur le passé.

Anglaise d’origine, Jessica Morgan connaît bien les institutions culturelles américaines. Elle a été commissaire d’expositions en chef de l’Institut d’art contemporain de Chicago et Commissaire d’expositions au Musée d’art contemporain de Chicago. Elle était retournée en Grande-Bretagne en 2002 en tant que commissaire à la Tate Modern.