La DIA Art Foundation, de retour à Chelsea, dévoile son nouveau projet

En 2004, la DIA Art Foundation annonçait vouloir quitter Chelsea, ses locaux étant devenus inadaptés aux expositions. Elle s’installa alors dans la ville de Beacon, à une heure de route de Manhattan. Mais le site se révéla rapidement trop éloigné du centre névralgique de l’art, et Philippe Vergne, directeur de la fondation, pris en 2009 la décision de revenir à Chelsea, sur l’ancienne localisation. La propriété de la fondation étant louée alors à la Pace Gallery, il s’agissait simplement de sélectionner un architecte et de déterminer le budget de construction.

D’après le New York Observer, en juin 2011 et suite à de longues négociations, l’institution a acheté l'ancien bâtiment de l’entreprise Alcamo Marble, situé à Chelsea. L’emplacement du building, acquis pour 11,5 millions de dollars (9,15 millions d’euros), est idéal, puisqu’il est adjacent au bâtiment que Dia possède depuis 1992 (actuellement loué à la Pace Gallery). Concernant le projet architectural, Philippe Vergne avait déclaré : « Nous ne voulons pas d’un grand musée », avouant être « plus intéressé par une programmation ambitieuse que par un projet architectural ambitieux. […] Pas de bling-bling, plutôt une enveloppe fonctionnelle pour l’art ». D’après le New York Times, c’est l’architecte Roger Duffy, de Skidmore, Owings & Merill, qui aurait été choisi. Les plans font état d’un bâtiment unifié, à la façade en maçonnerie et en verre, implanté sur les trois sites appartenant à la fondation. La construction de l’ensemble devrait débuter au printemps 2014, l’ouverture étant prévue pour fin 2016 ou début 2017.

Le directeur espère que la nouvelle localisation permettra de « renouer avec les nouvelles générations d’artistes, tout en conservant l’esprit de la DIA Art Foundation ». Il explique que chaque année, un seul artiste sera mis à l’honneur, mais qu’il aura la possibilité de présenter plusieurs expositions, ainsi que d’inviter d'autres artistes à participer à des projets communs. Philippa de Menil, Heiner Friedrich et l’historienne d’art américaine Helen Winkler, qui avaient fondé l’institution en 1974, ont toujours privilégié les relations directes avec les artistes, les aidant parfois dans le financement de leurs projets.