PARIS
PARIS [08.07.14] - L’ICOM poursuit son engagement dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels. La création de « l’Observatoire », du site internet et des listes rouges sont autant d’outils qui composent son programme.
Le 3 et le 4 juillet 2014 s’est tenue à Paris une réunion d’experts sur le trafic illicite des biens culturels. Organisée par l’ICOM (International Council Of Museums), la table ronde a réuni, entre autres, des membres de l’UNESCO, d’INTERPOL, de l’OCBC (Office Central de lutte contre le trafic des Biens Culturels), de l’OMD (Organisation Mondiale Douanes) et de l’ICOM même. C’est l’un des aspects de son programme de lutte contre le trafic des biens culturels.
L’ICOM a développé en janvier 2013 l’Observatoire international du trafic illicite des biens culturels. Financé par la Commission Européenne au titre d’un programme contre la criminalité, l’Observatoire « a été créé pour servir de réseau permanent et international de coopération entre les organisations internationales, les organismes chargés de l’application des lois, les centres de recherche et les autres spécialistes externes concernés par ce sujet. »
L’Observatoire a lancé en avril 2014 son site internet, obs-traffic, qui « constitue le noyau central de toute l’information liée au trafic illicite des biens culturels ». Le site offre des alertes et veille d’actualité, des bases de données documentaires, un répertoire d’organisations et d’institutions, un glossaire, des fiches de bonnes pratiques. Le site présente une interface uniquement en anglais mais les ressources sont recensées dans les langues d’origines.
L’Observatoire publiera en 2015 le premier rapport global triennal qui présentera des études de cas, des analyses thématiques, globales et régionales, des articles de fond par des experts, des états des lieux des législations. Suite à cette publication, l’Observatoire devrait devenir un projet permanent.
L’Observatoire organise également des missions de terrain pour établir un état des lieux des urgences et des besoins en matière de formation contre le trafic illicite des biens culturels. Après l’Allemagne et les Etats-Unis, les deux dernières missions ont été menées au Caire et à Belgrade.
Enfin, l’ICOM publie des documents d’information destinés à la police, aux douanes, à Interpol et aussi aux musées et aux marchands d’art : les « listes rouges » qui indiquent des catégories d’objets en péril dans un pays ou une région du monde. Les listes rouges ne sont pas une liste d’objets volés mais des illustrations des objets les plus exposés au trafic illicite. Les listes rouges ne sont pas exhaustives. Depuis la première, publiée en 2000 et dédiées aux objets archéologiques africains, à la dernière parue en 2013 et consacrée à la Syrie, treize listes rouges ont été publiées et diffusées par l’ICOM. Quatre listes rouges sont classées « d’urgence » : celles qui concernent l’Irak (2003), Haïti (2010), l’Egypte (2011) et la Syrie (2013). Entre la fin de 2014 et le début de 2015 l’ICOM publiera une liste rouge concernant l’Afrique de l’Ouest et le Mali en particulier. Une liste rouge consacrée à la Chine est actuellement en préparation.
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L’ICOM se mobilise contre le trafic illicite des biens culturels
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