PARIS [10.04.14] – C’est lors de la 128e réunion du Conseil exécutif de l’International Council of Museum (ICOM), qui s’est tenue à Paris les 4 et 5 avril 2014, que le site web de l’Observatoire international du trafic illicite des biens culturels a été officiellement lancé.
Au vu de l’ampleur du trafic illicite des biens culturels au niveau international, l’ICOM lance une plateforme numérique d’information sur le sujet. Le projet de l’Observatoire, prévu initialement sur 3 ans, a pour objectif la pérennisation de bonnes pratiques ainsi que la publication d’un rapport d’étude sur l’état du trafic illicite dans le monde.
Partant du constat selon lequel les informations disponibles sur le trafic illicite des biens culturels sont insuffisantes ou peu fiables pour prendre des décisions pertinentes, l’ICOM a souhaité enrichir les données dans le but de donner plus de crédibilité au forum d’experts dans le domaine et alimenter le débat international. Visant, dans un premier temps, les opérateurs du marché de l’art et les agents spécialisés, le site est toutefois un moyen de démocratiser ce problème qui concerne aujourd’hui bien plus les collectionneurs que les musées.
Aussi, non pas conçu comme une nouvelle base de données d’œuvres d’art et biens archéologiques volés, le site de l’Observatoire propose la consultation de textes internationaux afférents à ces questions, de conventions internationales, de documentations sur les risques et menaces à un niveau régional ou national. Une carte du monde permet notamment de cibler cette recherche d’informations et les pays sont, de ce fait, vivement sollicités pour compléter et alimenter la plateforme.
A terme, une liste d’une vingtaine de « bonnes pratiques » sera également disponible sur le site, qui n’en compte pour le moment que 2, à savoir l’authentification et la diligence requise.
Avec plus de 5 000 ressources mises à la disposition des internautes, le site de l’Observatoire international du trafic illicite des biens culturels de l’ICOM est ambitieux. Créé en 2013, l’Observatoire, s’il est à l’initiative de l’ICOM, est en lien direct avec diverses institutions mondiales traitant de ces affaires, comme INTERPOL, l’UNESCO, l’Organisation mondiale des douanes ou encore l’ICCROM. Financé par la Commission Européenne, l’Observatoire entre dans le programme « Prévenir et combattre la criminalité » de la Direction générale des affaires intérieures, ce qui donne une nouvelle appréhension du trafic illicite, désormais inclus dans le domaine pénal. Le programme européen vise à apporter un soutien financier « aux actions transfrontalières visant à prévenir et à combattre tous les types de criminalité et à renforcer la coopération répressive et judiciaire ». Comme le souligne la directrice des programmes de l’ICOM, ce partenariat est une étape majeure pour criminalisation du vol de biens culturels.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Lancement du site Internet de l’Observatoire international du trafic illicite des biens culturels
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Impression écran du site web de l’Observatoire international du trafic illicite des biens culturels de l’ICOM ICOM - Observatoire international sur le trafic illicite de biens culturels