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Montpellier préfère l’art contemporain à l’histoire de la France en Algérie

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 16 mai 2014 - 394 mots

MONTPELLIER

MONTPELLIER [16.05.14] – Le projet initié par Georges Frêche de Musée de l’Histoire de France en Algérie vient d’être balayé par son successeur, Philippe Saurel. Ce dernier a publiquement fait savoir sa préférence pour un musée d’art contemporain qui manque dans la ville.

Voulu par Georges Frêche, le projet de Musée de l’Histoire de France en Algérie est en passe d’être annulé au profit de la construction d’un musée d’art contemporain pour la ville de Montpellier. Les déclarations de son successeur, Philippe Saurel datant du 13 mai 2014 vont en effet dans ce sens, et une délibération sera proposée lors d’un prochain conseil d’agglomération.

Adopté par arrêté municipal en 2003, le projet de Musée de l’Histoire de France en Algérie du défunt Georges Frêche n’a cessé de susciter des hostilités. Le successeur de Georges Frêche (PS) à la mairie, Hélène Mandroux (PS), élue en 2004, avait refusé d’assumer ce musée dont l’installation était prévue à l’hôtel Montcalm pour une ouverture en 2007.

Le chantier avait pourtant débuté en juin 2010 pour une somme déjà dépensée de 10 millions d’euros en 2 ans, sur les 20 millions prévus initialement. Les candidats aux élections municipales de 2014 se sont ainsi confrontés autour de cette épineuse question de l’avenir du musée voulu par Georges Frêche. Le candidat UMP à la mairie de Montpellier, favorable à la poursuite du chantier et à l’ouverture du musée s’est retrouvé face à Philippe Saurel, candidat socialiste, avançant alors un projet de musée d’art contemporain, bien plus pertinent pour la ville.

Le futur musée n’aura pas de collection en propre. L’actuel maire de Montpellier souhaiterait plutôt passer une convention avec le FRAC Languedoc-Roussillon voire avec Pierre Soulages, déjà présent au Musée Fabre. La ville avait aussi entamé des discussions avec le Centre Pompidou il y a quelques années, et il avait été envisagé un partenariat avec ce dernier.

Arguant du fait que Montpellier n’est pas assez présent sur la scène artistique contemporaine, Philippe Saurel pense à déplacer le Musée de l’Histoire de la France en Algérie dans une autre ville.

Montpellier ne compte actuellement qu’un seul lieu de diffusion de l’art contemporain avec le Centre d’art et de culture contemporaine La Panacée. Au-delà de la ville, il faut se rendre au Musée régional d’art contemporain de Sérignan ou au Centre régional d’art contemporain de Sète pour profiter de telles expositions et collections.

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Façade de l'Hôtel Montcalm qui abrite les travaux du projet de musée de l'Histoire de la France en Algérie, Montpellier - © Photo Albertvillanovadelmoral - 2011 - Licence CC BY-SA 3.0

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