WASHINGTON (ETATS-UNIS) [19.03.14] – Un accord sur les restrictions au commerce visant la protection des biens archéologiques entre le Honduras et les Etats-Unis devait arriver à échéance le 12 mars 2014. Au regard des menaces de trafic illicite pesant toujours sur ce patrimoine, les Etats-Unis ont décidé d’un renouvellement et d’une extension des dispositions.
Signataires d’un accord concernant l’importation de biens archéologiques en provenance du Honduras en date du 16 mars 2004, les Etats-Unis ont pris l’initiative d’un renouvellement et d’une extension de la protection aux biens archéologiques, ethnologiques et ecclésiastiques.
En 2004, le Honduras avait soumis une proposition d’accord bilatéral avec les Etats-Unis, sur le fondement de la Convention de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicite des biens culturels, en son article 9. Répondant favorablement à cette demande, les Etats-Unis se sont engagés auprès du Honduras en 2004, l’accord ayant été renouvelé en 2009 puis reconduit en 2014 pour 5 ans.
Les catégories d'objets visées en 2014 par les restrictions au commerce sont comprises entre 2000 ans avant J.-C. et 1821. Une extension a ainsi été opérée en intégrant les biens fabriqués avant 1500 avant notre ère et après 1502, dates initialement prévues par l’accord de 2004. Etaient concernés alors les objets précolombiens en céramique, métal, pierre, coquillage, os d'animaux et désormais, pour la période coloniale, des objets ecclésiastiques, de la sculpture, peinture et du métal.
Les objets visés ne pourront, entrer sur le territoire américain que sur présentation d’un document autorisant son exportation et délivré par les autorités honduriennes. Avant 2004, une loi américaine, datant de 1972, régulait la circulation des biens précolombiens monumentaux ou architecturaux, des sculptures et des fresques, en provenance du Honduras.
Les autorités américaines font remarquer que « le patrimoine culturel du Honduras est fortement menacé, comme en témoignent les pillages systématiques dans des régions telles que la vallée de l’Ulúa, la vallée de Copàn, Olancho, Comayagua, et Santa Barbara, ainsi que d'autres sites à l'intérieur des frontières du pays ». Le Honduras compte un nombre conséquent de sites archéologiques, mais tout autant de pièces du patrimoine ecclésiastique de la période coloniale, vulnérables au pillage également.
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Les Etats-Unis renouvellent leur accord avec le Honduras sur la circulation de biens archéologiques
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Abonnez-vous dès 1 €Acropole: tête de Pauahtun, Copas Ruinas, Honduras - © Photo Adalberto.H.Vega - 2009 - Licence CC BY 2.0
Ruines, Copas Ruinas, Honduras - © Photo Adalberto.H.Vega - 2009 - Licence CC BY 2.0