Grands travaux au Brésil : Arts 1 – Football 0

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Le 11 mars 2014 - 368 mots

RIO DE JANEIRO (BRÉSIL) [11.03.14] - A cent jours de la coupe du monde de football, les médias du monde entier pointent le retard dans la livraison des stades. Mais à Rio, le Musée des beaux-arts reste premier du classement des chantiers qui durent : 10 ans, et ça continue.

Le Musée national des beaux-arts est un imposant bâtiment néoclassique du centre de Rio. Depuis 1937, année du rattachement de l’école des beaux-arts à l’université, il abrite une des plus riches collections du Brésil. On y trouve notamment, pour le XIXème siècle, toute la mythologie recréée autour de la découverte du continent, et des fresques guerrières, plus tardives. Le musée expose également les œuvres montrant l’influence de la mission artistique française de Jean-Baptiste Debret en tant que peinture et Grandjean de Montigny comme architecture.

« Lorsque les travaux de réfection ont commencé en 2004, explique la directrice Mônica Xexéo, nous avons fait le choix – validé par le ministère - de ne pas fermer, ce qui explique la lenteur des travaux ». Initialement prévue pour 2010 avec une enveloppe de 16M BRL (5 millions d’euros), la fin des travaux a été repoussée à la veille de la coupe du monde. Aujourd’hui les coupoles, la façade, les réserves et les ateliers de restauration ont été rafraîchis, tout comme la plomberie et les systèmes de sécurité. Mais la seconde phase ne sera terminée qu’en 2017 grâce à une enveloppe supplémentaire de 20M BRL (6,2 millions d’euros), en prévision : climatisation des couloirs, construction d’un ascenseur et aménagement d’un nouveau bâtiment annexe. Le restaurant, vieille promesse, devrait être terminé en mai.

De 250 000 visiteurs en 2002, la fréquentation a « naturellement chuté », explique Mônica Xexéo, pour tomber à 30 000 en 2007, année de fermeture partielle importante. L’an dernier, le Vatican avait prêté quelques oeuvres à l’occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse. Le pic de juillet avait ainsi permis de remonter, officiellement, à près de 150 000 visiteurs sur l’année. Le président de l’Institut Brésilien des Musées (IBRAM) Angelo Oswaldo, jamais à cours de bons mots essaie de rassurer : « par définition en transformation permanente, un musée n’est jamais prêt ». C’est le moins qu’on puisse dire.

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Musée National des Beaux-Arts de Rio de Janeiro, Brésil - © Photo Ministério da Cultura - 2006 - Licence CC BY 2.0

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