Décès de l’artiste américain Walter de Maria

Connu pour ses installations monumentales, l’artiste Walter de Maria est mort. Il avait 77 ans. En France, il a réalisé en 1989 une sculpture de granit pour la cour d’honneur du Palais Bourbon à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française.

Né en 1935 en Californie, où il étudia à l’Université de Berkeley, Walter de Maria s’était installé à New York en 1960, où il continuait de vivre et travailler.

S’inscrivant dans la lignée des artistes du land art qui rejettent le système marchand et les circuits habituels de diffusion, Walter de Maria bénéficiait toutefois d’un important soutien pour ses projets et créations, notamment de la Dia Foundation qui entretient quatre de ses œuvres majeures.

Dans le quartier de Soho, deux de ses installations sont visibles en permanence. L’une sur Wooster Street, intitulée The New York Earth Room, occupe entièrement un appartement : 197 m3 de terre répartis sur 335 m2, au total plus de 127 tonnes ; œuvre qu’il avait déjà réalisée de manière éphémère à Munich en 1968 et Darmstadt en 1974. L’autre, The Broken Kilometer, rassemble 500 barres de laiton poli. Mesurant chacune 2 m de long pour 5 cm de diamètre, les barres sont disposées sur 5 colonnes de 100, avec un écart qui s’accroit de 5 mm à chaque intervalle. L’ensemble pèse plus de 18 tonnes.

Pour les jusqu’au-boutistes, le Lighting Field (1971) est une expérience à vivre en plein désert du Nouveau-Mexique, où un abri permet de passer la nuit en comité restreint. 400 mâts d’acier de 6 mètres, destinés à attirer les éclairs, sont plantés sur une surface de 1 kilomètre sur 1 mile.

En octobre 2012, Walter de Maria avait exposé une dernière installation au LACMA de Los Angeles, The 2000 sculpture, jouant avec les reflets lumineux du Resnick Pavilion de Renzo Piano.