RIO DE JANEIRO (BRESIL) [24.06.13] - A Rio de Janeiro, où ont lieu les plus importantes manifestations depuis le début du mouvement, un des rassemblements a symboliquement débuté devant le bâtiment culturel symbole de la gestion municipale défaillante.
Après la mobilisation nationale de jeudi 20 juin, la journée de vendredi a été marquée par de nombreux rassemblements plus petits, ciblés contre les symboles du pouvoir local dans toutes les grandes villes où celui-ci est suspecté de corruption. A Leblon, quartier huppé de la zone sud de Rio, les manifestants ont entouré le domicile du gouverneur de l’état.
Plus à l’ouest, la manifestation convoquée dans le quartier très tranquille de Barra da Tijuca a pris pour point de départ la Cité de la Musique. Depuis des années (voir JDA n°385) la gestion du projet pharaonique de cette Cité de la musique - devenue Cité des arts après plusieurs vernissages ratés - a concentré les critiques. Travaux mal budgétés, problèmes de sécurité, retards délirants et argent public dépensé aveuglément ont fait de l’immense bâtiment de Portzamparc un symbole de la corruption municipale, sorte de pendant artistique du Maracana (le stade mythique de Rio, dont les travaux éternellement recommencés chiffrent la facture à un demi-milliard d’euros en dix ans).
La « culture », lorsqu’elle devient un objet de pure représentation, détaché des créateurs et de leur public, se mue en symbole d’un entre-soi élitiste qui cristallise les rancœurs.
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Rio de Janeiro : manifestation devant la Cité des Arts de Barra da Tijuca
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Abonnez-vous dès 1 €La Cité de la Musique, Rio de Janeiro - Photo Osmar Carioca - 2009