La Scottish National Gallery of Modern Art, réinstallée plus au large en 1984, s’agrandit à nouveau avec l’ouverture de la Dean Gallery consacrée essentiellement au XXe siècle.
Ces 3 650 m² supplémentaires logés dans le Dean Orphan Hospital, un ancien bâtiment construit au XIXe siècle par Thomas Hamilton, vont permettre de présenter l’importante collection Dada et surréaliste réunie d’une part par le peintre Roland Penrose, d’autre part par la championne de golf et collectionneuse Gabrielle Keiller.
Bacon, Duchamp, Dalí, Ernst ou Tanguy sont les noms les plus importants de cet ensemble de plus de cent cinquante toiles qu’elle avait accrochées près d’œuvres d’artistes britanniques contemporains tels que John Davies, Bruce McLean ou Barry Flanagan.
De plus, l’artiste Pop Eduardo Paolozzi a donné au musée le contenu de son atelier qui est reconstitué dans cette nouvelle galerie signée par les architectes Terry Farrell and Partners. Dessins, gravures et archives permettent de mieux comprendre le travail de ce sculpteur écossais influencé par le surréalisme et l’art brut. C’est de son séjour à Paris vers 1950 que date son intérêt pour la culture populaire. Il exécute alors des sculptures figuratives contruites à partir d’objets de rebut. La publicité et les bandes dessinées l’inspirent également pour ses eaux-fortes et collages qui reprennent parfois, sur le ton de la dérision, des portraits d’hommes politiques ou de vedettes de cinéma. La Dean Gallery devient ainsi le lieu indispensable pour mieux comprendre le travail de cet artiste Pop à la vision décapante.
EDINBOURG, Dean Gallery, Belford Road, Edinburgh EH4 3DR, tél. 0131 624 6200, cat. 225 p., 9,95 £, ouverture le 27 mars.
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Une galerie pour Paolozzi
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°505 du 1 avril 1999, avec le titre suivant : Une galerie pour Paolozzi