Simon Wilson, ancien conservateur de la Tate, partage cet avis, bien qu’il admette ne pas encore avoir vu l’œuvre directement.« Conceptuellement, c’est similaire à la sculpture censée représenter l’inventeur britannique James Watt en face du Musée du Design, souligne-t-il. C’est donc bien une sculpture de Paolozzi, mais cela ne raconte pas grand-chose sur Oscar Wilde. »
Le spécialiste admet qu’une interprétation est possible : celle d’un dieu torturé tombé en déchéance. Mais cette interprétation soulève la question de l’emplacement, un quartier dans lequel Paolozzi et l’écrivain ont tous deux vécu. « Quand Oscar Wilde habitait à Chelsea, il était au sommet de sa gloire. Le lieu n’est donc pas approprié pour une image de ce type. »
La présidente attend avec impatience l’inauguration de la statue pour se faire sa propre opinion. Mais quel que soit le résultat, elle estime qu’il y aura toujours des personnes pour ne pas aimer, comme cela avait été le cas avec la statue d’Oscar Wilde par Maggie Hambling, dévoilée en 1998. « Les gens avaient trouvé cela hideux, vulgaire... Mais aujourd’hui, c’est une statue appréciée. »
Au printemps, le projet d’installation de l’œuvre avait déjà suscité des critiques, car le parc où elle sera posée est un ancien cimetière de l’Église anglicane. Un opposant au projet avait soutenu, entre autres, que la moralité de Wilde rendait inappropriée cette statue sur un site encore sacré. Cette objection a été rejetée par les ecclésiastiques locaux comme étant « grossièrement exagérée » .
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Polémiques autour d’une nouvelle sculpture d’Oscar Wilde à Londres
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°640 du 4 octobre 2024, avec le titre suivant : Polémiques autour d’une nouvelle sculpture d’Oscar Wilde à Londres