L’architecture - Sorte de pyramide légèrement twistée et toute de brique vêtue, la nouvelle extension de la Tate Modern, à Londres, est, paraît-il, « l’édifice à vocation culturelle le plus important à ouvrir ses portes au Royaume-Uni, depuis presque vingt ans ».
Il a été conçu par les architectes helvètes Jacques Herzog et Pierre de Meuron, le fameux duo qui, en 2000, avait déjà transformé en musée cette ancienne usine d’électricité ancrée sur la rive sud de la Tamise. Baptisé Switch House, le nouveau bâtiment d’une hauteur de 64,5 m élève ses dix niveaux au-dessus des Tanks, les anciens réservoirs, espaces industriels bruts devenus salles d’exposition. Panorama oblige, un restaurant loge au neuvième niveau et, juste au-dessus, une terrasse domine la skyline londonienne. Entre 2006 et 2016, « à cause de l’inflation et de travaux supplémentaires », dixit Nicholas Serota, directeur de la Tate, le coût du chantier a augmenté de plus de 20 %. Estimé à l’origine à 215 millions de livres sterling, « en valeur prix 2012 », il s’élève au final à… 260 millions.
La directrice
Après l’étonnant et subi départ de l’ancien directeur Chris Dercon pour le théâtre Volksbühne, à Berlin, c’est France Morris, 57 ans, ex-directrice des collections d’art international, qui a pris cette année les commandes de la Tate Modern, près de trente ans après avoir intégré le musée en tant que conservatrice. Spécialisée dans l’art européen et international contemporain de l’après-guerre, elle fut notamment commissaire de trois monographies consacrées à des artistes femmes : Louise Bourgeois (2007), Yayoi Kusama (2012) et Agnes Martin (2015).
L’exposition
D’une durée d’un an, la première exposition du programme Artist Rooms de la Switch House est consacrée à l’artiste franco-américaine Louise Bourgeois (1911-2010). Elle met l’accent sur les dernières années de sa carrière, avec au menu petites sculptures, maquettes, dessins monumentaux et Untitled (2010), sa dernière vitrine.
Les œuvres
Cette nouvelle Tate Modern « augmentée » met en avant un chiffre, celui de l’augmentation des espaces d’exposition, soit 60 % en plus. Le visiteur découvrira ainsi un accrochage des collections entièrement renouvelé, intégrant performances, cinéma, photographie et installations. Les trois quarts des œuvres présentées ont été acquises depuis l’ouverture de la Tate Modern, en 2000. Y sont exhibés les travaux de quelque 250 artistes issus de 57 pays. La Switch House met notamment en lumière « des pratiques live, interactives et socialement engagées ».
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Tour de Tate
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°692 du 1 juillet 2016, avec le titre suivant : Tour de Tate