D’ici quelques années, deux projets devraient reconfigurer le site de Stonehenge (Grande-Bretagne). À quelques kilomètres des mégalithes, une nouvelle structure devrait accueillir les visiteurs tandis qu’un tunnel se substituerait à la route qui borde l’ensemble.
STONEHENGE (de notre correspondant) - Le nouveau centre d’accueil de Stonehenge remplacera des locaux inappropriés, devenus disgracieux. À quatre kilomètres des monolithes, il occupera un terrain sis à Countess East, acheté en décembre grâce à des fonds alloués par le ministère de la Culture, des Médias et des Sports (DCMS). Soucieux d’obtenir un design pertinent pour ce nouveau bâtiment, sir Neil Cossons, président de l’English Heritage depuis avril 2000 (lire le JdA n° 108, 30 juin 2000) insiste sur le fait que “le respect du paysage est plus important que la création d’une construction signée”. Six cabinets d’architectes ont été sélectionnés : trois en Grande-Bretagne (Allford Hall Monaghan Morris, Birds Porchmouth Rossum et Michael Hopkins), ainsi que Denton Corker Marshall en Australie, MVRDV aux Pays-Bas et Studio Granda en Islande. Parking, lieux de restauration et boutiques font partie du projet. Les visiteurs seront, ensuite, acheminés jusqu’à King Barrow Ridge, à un kilomètre à peine du site. L’English Heritage espère qu’une partie du programme, qui devrait voir le jour en 2006, sera financée par la Loterie nationale, et prévoit de déposer une demande de subvention dans le courant de l’année.
En cours d’élaboration, un autre projet vise à la construction d’un tunnel qui permettrait la déviation de la route 303 passant à quelques centaines de mètres de l’ensemble mégalithique. Le coût total de l’entreprise représenterait quelque 130 millions de livres (1,3 milliard de francs) : deux tiers seront pris en charge par le ministère de l’Environnement, des Transports et des Régions, le tiers restant revenant au DCMS. Une enquête publique serait vraisemblablement lancée entre 2003 et 2004. Si le projet est approuvé, la nouvelle route serait ouverte à la circulation en 2008. Le National Trust, propriétaire des terrains adjacents au site, espère notamment que ce plan permettra de transformer une partie des terres actuellement cultivées en pâturages, afin de protéger le sol des dégâts archéologiques éventuels et de préserver le paysage autour du site de Stonehenge.
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Pierres précieuses, le site de Stonehenge va être protégé
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°125 du 13 avril 2001, avec le titre suivant : Pierres précieuses