Un nouveau Musée du Livre a ouvert ses portes à Madrid après deux ans de travaux. L’aménagement de ses 2 000 m2 a coûté l’équivalent de 28 millions de francs. Cinq cents pièces de la Bibliothèque nationale espagnole y seront exposées alternativement dans ses sept salles, dont la visite s’organise autour de cinq thèmes : l’Antiquité, le Moyen Âge, l’imprimerie, l’époque moderne et le XXe siècle. Véritable musée interactif du livre, il dispose de vingt bornes multimédias et propose des simulations holographiques qui offrent aux visiteurs une approche ludique de ses collections de manuscrits, d’incunables, d’estampes, de dessins, de cartes et de plans.
Musée du Livre, Paseo de Recoletos 20, Madrid. Tél. 1-580 7800
Le Los Angeles Museum of Contemporary Art (LA MoCA) a reçu 83 œuvres, surtout des estampes et des dessins, provenant de la succession de Marcia Simon Weisman, fondatrice du musée, décédée en 1991. Cet ensemble, estimé entre 6 et 8 millions de dollars (30 à 40 millions de francs), rassemble les œuvres de 51 artistes, dont pratiquement tous les grands noms de l’École de New York (Pollock, de Kooning, Gorky, Kline, Rothko, Newman…), ainsi que des travaux de Johns, Lichtenstein, Oldenburg, Ruscha, Hockney, Diebenkorn et Martin. Deux tableaux particulièrement importants entrent ainsi dans la collection du LA MoCA : Two Women with Still Life, un dessin de De Kooning datant de 1952, et une étude de Gorky de 1943 pour The Liver Is the Cock’s Comb. La Fondation Marcia Simon Weisman financera en outre la création d’un centre d’étude pour les œuvres sur papier au LA MoCA.
La police néerlandaise a retrouvé la quasi-totalité des œuvres qui avaient été volées au Musée national de la Renaissance au château d’Écouen dans la nuit du 28 au 29 mars 1996. Une paire de vases en porcelaine de Sèvres volés au château de Fontainebleau dans la nuit du 15 au 16 novembre 1995 ont été retrouvés à la même occasion.
L’aile sud du Rijksmuseum d’Amsterdam a rouvert au public le 29 avril, après trois ans de rénovation et un coût total de 22,9 millions de florins (70 millions de francs). Entièrement repensée par l’architecte Wim Quist, responsable de l’ensemble du programme de rénovation du musée, elle abrite vingt et une nouvelles salles, grâce à l’aménagement d’espaces d’exposition en sous-sol. L’aile sud est accessible soit par une entrée indépendante, à l’angle du bâtiment principal, soit par un couloir qui relie les deux édifices. Elle accueillera les peintures européennes des XVIIIe et XIXe siècles (au premier étage), les riches collections d’art asiatique (statues chinoises, peintures à l’or indonésiennes et japonaises…), ainsi que les collections de textiles et de costumes du Rijksmuseum.
Les musées italiens ont accueilli gratuitement près de la moitié de leurs visiteurs en 1995. L’Association des guides touristiques de Toscane attribue ce résultat "aux effets pervers d’une loi en vigueur depuis une dizaine d’années, qui exonère les Italiens de droit d’entrée lorsqu’ils visitent les musées de leur propre ville, ainsi que tous les ressortissants de l’Union européenne âgés de moins de 18 ans et de plus de 60 ans". "Si l’on proposait une réduction de 50 % sur le prix moyen d’un billet (8 000 lires, soit 26 francs), ne serait-ce que dans les musées de Toscane, du Latium et de Campanie, qui accueillent 10 millions de visiteurs par an, a déclaré Carla Lucatti, vice-présidente de l’association, cela représenterait un gain de 20 milliards de lires (650 millions de francs)."
Le Musée d’art figuratif de Leipzig va devoir quitter le fastueux édifice de l’ex-Cour suprême du IIIe Reich où il avait emménagé en 1952. Le gouvernement fédéral allemand a en effet décidé d’y loger, en l’an 2000, le tribunal administratif qui siège actuellement à Berlin, et envisagerait, avec le Land de Saxe et la Ville de Leipzig, la construction d’un nouveau musée sur la Sachsenplatz. Le coût de ce projet est évalué entre 120 et 150 millions de deutschemarks (410 à 510 millions de francs). Entre-temps, la possibilité d’entreprendre les travaux pour l’installation du tribunal sans devoir fermer le musée est à l’étude.
Uwe Sheid a fait don de sa collectionde nus photographiques – considérée comme la plus importante du genre en Allemagne – au Ludwig Museum de Cologne. Cette collection compte deux cent huit clichés, des années soixante aux années quatre-vingt-dix, de Milton Green, Frank Horvath, André Gelpke, Joël-Peter Witkin, Joe Gantz, Bettina Rheims, Robert Heineken… Sont inclus également des épreuves d’artistes de Wilhelm van Glœden, Franz Roth, Madame D’Ora et Wilhelm von Plüskov, datant du début du siècle.
Le Musée Thyssen-Bornemisza à Madrid a signé un accord de partenariat avec le groupe Scala, de Florence, pour la production de CD-Rom présentant ses collections, riches d’un millier d’œuvres. Il étudie également la possibilité de se doter d’une ou plusieurs bornes multimédias diffusant des informations sur ses collections, les œuvres et les artistes. Scala sera représenté en Espagne par la société madrilène Quadrivio, qui prépare un CD-Rom sur le Prado en coproduction avec les éditions du Musée du Prado.
Le peintre Antonio Saura a annoncé qu’une fondation portant son nom sera inaugurée l’an prochain dans la petite ville de Cuenca, située entre Madrid et Valence. La commune mettra à sa disposition un édifice du XVIIe siècle, la Casa Zavada, dont elle devrait financer la restructuration. "La Fondation Saura accueillera une exposition permanente de mes œuvres, ainsi que des expositions temporaires et diverses manifestations, a déclaré Antonio Saura, aujourd’hui âgé de soixante-cinq ans. Elle aura but la défense de la peinture, de la sculpture et des arts graphiques, dont les liens avec l’anthropologie et les arts primitifs sont caractéristiques de cette fin de siècle".
Thomas Sokolowski devient directeur du Musée Andy Warhol à Pittsburgh à compter du 1er mai. Pendant onze ans à la tête de la Grey Art Gallery de l’université de New York, il a organisé nombre de manifestations sur des artistes et des thèmes très divers, de Gerhard Richter au sida.
La cathédrale de Noto s’est effondrée sous l’action des pluies torrentielles qui se sont abattues sur le sud-est de la Sicile le 13 mars. Sanctuaire de l’art baroque, Noto et sa cathédrale sont inscrites depuis 1990 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. La façade est intacte, mais les colonnes qui soutenaient la coupole se sont affaissées et les toitures des nefs latérales et du transept écroulées. Tableaux et objets du culte ont été réduits en poussière. L’édifice, déjà très ébranlé par un tremblement de terre en 1990, n’avait pas été restauré, bien que 5 milliards de lires aient été affectés à l’époque aux travaux de consolidation. Aujourd’hui, le gouvernement a décidé d’intervenir par décret, en débloquant 20 milliards de lires pour la reconstruction de la cathédrale.
Le manoir Tudor de Knebworth House, bien connu des amateurs de concerts rock, doit trouver 12 millions de livres (92,4 millions de francs) pour sa sauvegarde. Dans la famille Lytton depuis 1490, son plus célèbre occupant fut le romancier Edward Bulwer-Lytton, dont un portrait par le peintre Daniel Maclise est conservé au manoir. Un bail autorise aujourd’hui une fondation caritative à ouvrir la demeure aux visiteurs et à en louer une partie à David Lytton Cobbold. Les réparations les plus urgentes sont évaluées à 3,2 millions de livres (24,6 millions de francs), mais le Knebworth House Education and Preservation Trust a besoin de 12 millions de livres pour assurer l’avenir. Il envisage en conséquence d’ouvrir un "Parc de la science et du commerce" sur un site de 36 ha.
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Les Brèves
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°25 du 1 mai 1996, avec le titre suivant : Les Brèves