Après dix ans d'absence, le public a finalement pu redécouvrir la Méduse du Caravage à la Galerie des Offices.
Le 27 mai 1993, un attentat commis au musée florentin avait fait cinq victimes, et le souffle de l'explosion avait sérieusement endommagé la surface de la peinture. La restauration de l'œuvre a été réalisée par Stefano Scarpelli sous la direction de Caterina Caneva, et a coûté 250 000 euros – dont 185 000 euros ont été financés par Maggiore, société italienne de location de voitures, et 65 000 euros ont été versés par les visiteurs du musée. Datant de 1598, le bouclier, de 55 centimètres de diamètre, fut offert au grand-duc Fernando I de Médicis par le cardinal Francesco Maria Del Monte, alors protecteur du peintre. Après plusieurs diagnostiques et une scanographie à l'hôpital, l'intervention sur le rondache de parement a duré six mois. La restauration a révélé que le Caravage avait retravaillé un bouclier déjà peint et avait tenté de recréer, grâce à un fond en feuilles d'or, le bouclier en métal de Persée sur lequel le visage de la Méduse s'est reflété pour la première et dernière fois. Le fond vert actuel a repris tout son éclat. La Gorgone et sa chevelure de serpents, saisie entre la vie et la mort, y apparaît d'autant plus effrayante.
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Le retour de la Méduse
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°163 du 24 janvier 2003, avec le titre suivant : Le retour de la Méduse