OSLO / NORVÈGE
Né de la réunion de cinq établissements nationaux, le nouveau musée norvégien espère accueillir un million de visiteurs par an.
Le front de mer de la capitale norvégienne se métamorphose. A quelques centaines de mètres du Musée Munch, inauguré en octobre dernier, s’ouvre enfin le Musée national d’Oslo.
Lancé en 1990, le projet du musée a mis des années à se concrétiser. Un peu plus de trente ans. « Il y a eu beaucoup de discussions sur sa construction », indique la directrice du musée Karin Hindsbo. Il faut dire que le projet est d’envergure. Il fusionne cinq établissements : la Galerie nationale de Norvège, le Musée des arts décoratifs et du design, le Musée d’art contemporain et le Riksutstillinger. Après avoir trouvé son emplacement, sur le site de l’ancienne « gare de l’ouest », près du Musée du Prix Nobel, il a fallu trouver les fonds nécessaires à sa construction : 700 millions d’euros. Le cabinet d’architecture Kleihues + Schuwerk a supervisé l’avancée des travaux. Ils ont duré huit ans. Initialement prévue pour 2019-2020, son ouverture a été, comme celle du Musée Munch, retardée par la crise sanitaire.
Riche d’une collection de 400 000 objets, le nouveau Musée national d’Oslo déploie sur 54 000 m2 à peine 2 % de sa collection. Sur deux étages, dans 87 salles d’exposition, sont ainsi présentées 6 500 œuvres. Suivant un parcours chrono-thématique, leur accrochage retrace mille ans d’histoire nationale et internationale. Une des salles du musée est consacrée à l’artiste phare de la Norvège Edward Munch et l’une des cinq versions de son célèbre Cri.
D’autres salles sont dédiées aux grandes figures nationales tels que Johan Christian Dahl (1788-1857) et Harriet Backer (1845-1932). Une place de choix est également réservée aux artistes contemporains. Les amateurs d’art ancien peuvent y contempler des œuvres de Titien ou de Cranach. Le dernier étage du musée est dévolu aux expositions temporaires.
Avec une telle collection, dans un tel espace, le Musée national d’Oslo se présente comme la figure de proue des institutions muséales sinon nordiques au moins norvégiennes. Il fait d’Oslo un centre culturel de premier ordre. Autour de lui gravitent le nouveau Musée Munch, l’Opéra d’Oslo, inauguré en 2008, la citadelle d’Akershus, avec ses deux musées militaires, le Musée de la Défense, le Musée d'art moderne Astrup Fearnley et la cathédrale d’Oslo.
Construit avec des matériaux durables et locaux (dont l’ardoise grise norvégienne), le musée se veut éco-responsable. Il compte aussi beaucoup sur le multimédia pour promouvoir une culture à la fois accessible et interactive. A 90 % financé par l’État (le reste provient des recettes de la boutique, de la billetterie et du mécénat), il espère accueillir un million de personnes par an.
Intitulée « I Call it Art », la première exposition temporaire du musée présente des œuvres d’artistes essentiellement norvégiens travaillant sur les thèmes de l’identité et de la nationalité.
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Le Musée national d’Oslo ouvre enfin ses portes
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