LYON
Le musée lyonnais logé dans un bâtiment aux formes audacieuses peut se féliciter de sa réussite.
Lyon. Tout comme le Louvre-Lens qui a fêté ses 10 ans récemment, le Musée des Confluences (ouvert en 2014) à Lyon s’est rapidement inscrit dans le paysage muséal français. Inspiré par une approche interdisciplinaire, il conjugue histoire naturelle, civilisations et questions de société, s’écartant ainsi des musées classiques de beaux-arts. Cela est dû en partie à son histoire, héritier qu’il est de l’ancien Museum d’histoire naturelle de Lyon, du Musée Guimet lyonnais, de l’ancien Musée colonial et de diverses collections. Et comme le Louvre-Lens (un musée de beaux-arts), les Confluences privilégient une approche narrative et populaire pour monter ses expositions.
Dix ans après son inauguration, le musée affiche des chiffres de fréquentation remarquables : 700 000 visiteurs en 2024, un retour au niveau d’avant la pandémie. Près de deux tiers des visiteurs viennent de la région Auvergne-Rhône-Alpes, soulignant son ancrage local tout en attirant une audience nationale. Cette fréquentation génère des recettes substantielles : en 2023, les revenus de billetterie se sont élevés à 2,8 millions d’euros, complétés par ceux des privatisations, des concessions, comme le restaurant, et des partenariats. Jusqu’en 2022, le parking rapportait également 500 000 euros, mais sa fermeture a été compensée par la création récente d’un nouveau parking à proximité.
Malgré ces revenus commerciaux, le musée reste dépendant de la subvention de la Métropole de Lyon, qui couvre 70 % de son budget (14,4 M€). Cette dépendance n’a toutefois pas empêché le musée de dégager des résultats d’exploitation positifs, atteignant 1,9 million d’euros en 2023, après 1,3 million d’euros en 2021, une année pourtant marquée par la pandémie. Comme le Musée du quai Branly, les Confluences ont externalisé une grande partie des services d’accueil, de sécurité de maintenance.
Le bâtiment, signé Coop Himmelb(l)au, continue de répondre aux besoins du musée. Bien que quelques ajustements soient envisagés, comme le remplacement des ascenseurs, Hélène Lafont-Couturier, directrice depuis la phase de préfiguration en 2011, souligne sa fonctionnalité. La directrice souhaite maintenir une programmation explorant les thématiques liées à la planète, aux civilisations et aux enjeux de société. En 2025, une grande exposition sur l’Amazonie est attendue en avril, confirmant cette ligne éditoriale. Par ailleurs, le musée ambitionne de devenir un espace plus accueillant pour les familles, notamment les enfants et les adolescents. Hélène Lafont-Couturier, souhaite végétaliser (« C’est mon combat ») le parvis jugé trop inhospitalier, et accroître la dimension familière du musée pour en faire un lieu de vie quotidien. Elle voudrait pouvoir être renouvelée en 2025 pour terminer sa mission.
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Le Musée des Confluences, 10 ans d’un succès mérité
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°646 du 3 janvier 2025, avec le titre suivant : Le Musée des Confluences, 10 ans d’un succès mérité