NEW YORK / ETATS-UNIS
Critiquée pour blasphème dans les années 1990, The Holy Virgin Mary rejoint la trentaine d’œuvres de Chris Ofili déjà dans le musée.
En 1999, Donald Trump déclarait « en tant que président, je m’assurerai que le National Endowment of the Arts ne subventionne pas de telles œuvres » à propos du tableau The Holy Virgin Mary (1996) de Chris Ofili. C’est pourtant un de ses partisans, Steve Cohen, collectionneur et membre du conseil d’administration du MoMa, qui vient d’en faire don au musée new-yorkais, comme le rapporte Bloomberg.
Entourée de chérubins conçus à partir d’images pornographiques et d’excréments d’éléphants, une madone noire est au centre de ce grand tableau d’une hauteur de 2,4 mètres, du peintre britannique d’origine nigériane. The Holy Virgin Mary a fait provoquer de nombreuses controverses depuis sa première apparition lors de l’exposition Sensation du collectionneur anglais Charles Saatchi en 1997 à Londres. En 1999, lorsque Sensation s’installe au Brooklyn Museum, l’oeuvre déclenche une vive polémique. Le maire de New York, Rudy Giuliani, et l'archevêque de la ville, demandent le retrait de l’oeuvre pour blasphème. Après une bataille judiciaire, l’oeuvre resta finalement sur les cimaises du musée. En 2015, elle est adjugée 3,7 millions d’euros chez Christie’s, un record pour l’artiste.
La tableau polémique va rejoindre la collection du MoMA la même semaine que trois autres œuvres d’artistes Noirs, No Title (The Ugly American) (1962-1964) d’Hervé Télémaque, Sweet Thang (Lynn Jenkins) (1970) de Barkley Hendricks et Leaning (1980) de Maren Hassinger.
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La Vierge très controversée de Chris Ofili entre au MoMA
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