BEYROUTH / LIBAN
Le musée dévasté par l’explosion du port de Beyrouth en 2020 rouvre ses portes le 26 mai dans un bâtiment restauré.
Les explosions survenues le 4 août 2020 dans le port de Beyrouth ont profondément endommagé les quartiers aux alentours et au delà affecté toute la société libanaise. Situé à quelques centaines de mètres seulement, le Musée Sursock, a lui aussi été dévasté, balayant la restauration qui avait eu lieu entre 2008 et 2015. Trois ans plus tard, grâce aux travaux menées par l’UNESCO, ce musée d’art moderne et contemporain, véritable phare culturel à Beyrouth, est prêt à illuminer à nouveau et rouvre ses portes le 26 mai.
La réhabilitation a été financée à hauteur de près de 2,2 millions d’euros, dont un million d’euros provenant de l’Agence italienne de coopération au développement (AICS). Le ministère français de la Culture et l’Alliance internationale de la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH) ont également apporté leur soutien direct. Ces fonds ont été utilisés pour restaurer les équipements, installer des systèmes d’éclairages dans les salles d’expositions, remplacer les cloisons internes et mettre en place des panneaux solaires afin d’assurer une consommation énergétique durable.
Les fenêtres en verre coloré du musée ont été recréées et les boiseries de Damas, qui étaient sculptées à la main, ont été réinstallées. De plus, les 50 œuvres d’art endommagées par les explosions ont été restaurées, dont trois tableaux par le Musée Pompidou. La collection permanente, ainsi que la célèbre collection Fouad Debbas, sont de nouveaux exposées, avec en plus les œuvres de trois artistes libanais : Ahmad Ghossein, Marwa Arsanios et Sabine Saba.
Cependant, la réouverture de ce monument culturel intervient au moment où le Liban fait face à une crise économique et politique sans précédent. L'institution doit par exemple faire appel à des groupes électrogènes loués à des prix exorbitants pour avoir de l'éclairage et préserver les conditions de conservation des œuvres d'art.
Le Musée Sursock occupe une place particulière dans le paysage architectural de Beyrouth, représentant un témoin précieux des demeures vénitiennes et ottomanes des XVIIIe et XIXe siècles au Liban. Le musée est installé dans la villa de Nicolas Sursock, datant de 1912, qui a été léguée à la ville pour en faire un musée d’art moderne et contemporain. Inauguré en 1961, le musée abrite plus de 1 500 pièces dans sa collection permanente, comprenant des peintures, des sculptures, des tapisseries et des installations, ainsi que plus de 30 000 photographies, cartes postales et manuscrits d’une grande valeur, provenant notamment de la collection Fouad Debbas.
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La renaissance du Musée Sursock
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