La Piscine dix ans

Dix ans après son ouverture, le musée municipal, auquel l’architecte Jean-Paul Philippon a redonné sa splendeur tout en inscrivant une muséographie sensible, est allé au-delà de cette ambition grâce à son dynamisme en matière d’expos : il a également été le vecteur d’image du renouvellement urbain et culturel de la ville.

Roubaix, ville de tradition textile et d’industrie engluée dans un taux de chômage parmi les plus élevés de France, est devenu une cité fréquentable et son musée, l’institution phare à visiter dans la région. La fréquentation annuelle moyenne est de 200 000 visiteurs dont 20 % de scolaires de la ville et de la région, soit le double de celui des grands établissements parisiens. Et son bilan de santé compte parmi les meilleurs des musées français (classé 6e au palmarès des musées L’œil et le Journal des Arts).

Du côté des collections, le fonds s’est enrichi en sculptures des XIX^e et XX^esiècles. Depuis l’achat par souscription publique de La Petite Châtelaine de Camille Claudel, six autres œuvres de l’artiste ont été ainsi acquises. Le fonds de peintures régionales, reflet du territoire, a également été renforcé. Dons, donations et achats ont ainsi constitué le fonds d’œuvres du groupe de Roubaix, totalement absent des collections initiales. La collection textile et mode a pour sa part connu le même engouement auprès des donateurs, parmi lesquels Popy Moreni.

Le parcours de l’exposition « La Piscine a 10 ans ! » raconte ces dix années d’acquisitions, de donations et d’expositions. Les deux expositions attenantes consacrées au sculpteur Philippe Anthonioz et aux costumes de scène de Carolyn Carlson ouvrent à d’autres propositions où se dessine aussi en filigrane le développement du musée autour de la sculpture, de la céramique, du textile et de la mode, que l’agrandissement de l’institution mettra bientôt en valeur.