TRONDHEIM / NORVEGE
La fonte des glaces menace de détruire les traces de ceux qui les ont habitées il y a des milliers d’années.
L’accélération de la fonte des glaces, en partie liée au réchauffement climatique, menace de faire disparaître des milliers d’années d’histoire. C’est l’alerte que lance une étude portée par deux scientifiques norvégiens, Birgitte Skar et Jorgen Rosvold, et publiée dans la revue du musée de l’Université des sciences et technologies de Norvège à Trondheim.
La glace offre d’excellentes conditions de conservation de la matière organique, explique l’archéologue Birgitte Skar dans les colonnes du journal de l’université de Trondheim. Si bien que des animaux morts il y a des milliers d’années ont pu être retrouvés avec tous leurs organes. C’est une vraie mine d’or, indique le rapport de l’étude codirigée avec Jorgen Rosvold. L’examen de ces organes permet de mieux connaître le système alimentaire des animaux (des rennes, des grives, des ours…) dont ils proviennent et, donc, leur mode de vie.
Le problème, c’est que la glace fond rapidement. La Direction norvégienne des ressources en eau et de l’énergie (NVE) a montré récemment qu’un peu plus de 360 km2 de glace ont fondu en l’espace d’à peine vingt ans. Et des sites archéologiques autrefois dans une zone glaciaire ne le sont plus.
Or il reste encore beaucoup de sites à découvrir en Norvège. Le nord du pays n’a été que très partiellement fouillé. Aussi, les archéologues demandent qu’on mette à leur disposition des outils technologiques de pointe pour agir avant qu’il ne soit trop tard : « Le moment est venu d’établir un programme national de surveillance utilisant la télédétection [qui permet de recueillir à distance, à l’aide de rayonnements, des donnés sur des objets artificiels ou bien naturels] ».
L’étude des glaces permet non seulement de mieux connaître le mode de vie des espèces humaines et animales qui les ont habitées ou parcourues il y a plusieurs milliers d’années, mais aussi d’appréhender l’histoire du climat. « Les glaces peuvent fournir des données détaillées sur l’évolution du climat au cours des 7 500 dernières années », explique Birgitte Skar.
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La fonte des glaces inquiète les archéologues norvégiens
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