États-Unis - Fondation

La Fondation Barnes peut désormais prêter ses œuvres

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 22 août 2023 - 417 mots

PHILADEPHIE / ÉTATS-UNIS

La justice américaine autorise le musée à prêter ses oeuvres ce qui lui était quasiment impossible par décision de A. Barnes.

La Fondation Barnes à Philadelphie, États-Unis. © Thekosher, 2015, CC BY-SA 4.0
La Fondation Barnes à Philadelphie, États-Unis.
© Thekosher, 2015,

Dans une récente décision, un juge de Philadelphie a accordé au conseil d’administration de la Fondation Barnes le droit de rompre son carcan juridique. La Fondation peut désormais prêter certaines des œuvres d’art de sa collection à d’autres institutions culturelles.

L’accord de 1922 entre Albert C. Barnes, à l’initiative de l’institution, décédé en 1951, et la Fondation, stipulait en effet que la vaste collection d’œuvres impressionnistes de Barnes devait être exposée telle qu’elle était au jour de sa mort ou de celui de sa femme. 

En 2012, le déménagement de la Fondation de Merion à Parkway avait été vivement contesté. Certains avaient argué que celui-ci violait l’accord initial de Barnes, tandis que d’autres ont salué cela comme un enrichissement de la vie culturelle de la ville et un catalyseur pour le tourisme. La nouvelle décision est tout aussi critiquée. Selon le Philadelphia Inquirer, l’avocat Richard R. Feudale, basé en Pennsylvanie, a tenté de contester la décision de juillet en déposant une requête le 8 août, mais celle-ci a été rejetée. 

La nouvelle politique de prêt de la Fondation reste pour autant très encadrée. Ainsi, pas plus de 20 toiles pourront être prêtées simultanément, et pas plus de deux peintures d’une même salle. Aucune peinture ne pourra être prêtée pendant plus de 12 mois au cours d’une période de 24 mois ou, dans des circonstances particulières, pendant plus de 15 mois au cours d’une période de 30 mois. Ces restrictions visent à garantir que les prêts respectent la mission éducative de la Fondation et ne répondent pas à des intérêts politiques ou financiers. 

La décision judiciaire s’appuie sur l’argument selon lequel la Fondation est avant tout une institution éducative et non un musée. Les avocats et les administrateurs de la Fondation Barnes ont rappelé, lors de leur témoignage devant le juge le 10 avril, qu’Albert C. Barnes avait lui-même prêté à de nombreuses reprises des œuvres de sa collection à des institutions extérieures. 

Dans les années 1990, la Fondation Barnes avait bénéficié d’une autorisation du tribunal des successions et des tutelles pour organiser une tournée internationale d’œuvres, destinée à récolter 7 millions de dollars pour financer des réparations et des rénovations nécessaires de ses bâtiments. Cette exposition itinérante présentait 80 œuvres de maîtres tels que Cézanne, Renoir, Matisse, Monet et Picasso, avait été accueillie par des musées à Paris, Tokyo, Washington, Philadelphie, ainsi qu’au Texas et en Ontario.  
 

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